La réforme des retraites permettra d'augmenter la pension des futurs retraités. Ce discours, entendu dans la bouche des défenseurs de la réforme, est, à première vue, d'une logique implacable. Vous travaillez deux ans de plus, donc forcément, vous gagnez plus. La réalité est plus nuancée, comme le précise Valérie Batigne, dirigeante du cabinet de conseil Sapiendo. “Il faut bien distinguer la retraite de base et la retraite complémentaire. La retraite complémentaire, c'est simple : vous gagnez plus parce que vos deux années de cotisations vous permettent d'obtenir plus de points de retraite complémentaire. C’est moins évident pour la retraite de base car elle n'est pas vraiment proportionnelle à vos cotisations.” Mais dans les grandes lignes, à l’âge légal de 64 ans, si la réforme est promulguée, vous devriez toujours toucher plus qu'à 62 ans actuellement.

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Aujourd'hui déjà, ce constat est vrai. Si au lieu de partir à 62 ans, vous partez à 64 ans, votre retraite sera plus importante. Mais qu'en est-il si l'on compare la situation d'un salarié qui partirait aujourd'hui à 64 ans avec celle d'un autre qui serait impacté par la réforme, si elle est promulguée en l'état ? Pour réaliser cette comparaison, le cabinet Sapiendo retraite prend l'exemple d'un salarié du privé né le 1er janvier 1973. Pour cette génération, l'âge légal de départ atteindra 64 ans avec la réforme.

Par ailleurs, pour faciliter la compréhension de la comparaison, notre exemple n'est pas concerné par la deuxième mesure d'âge de la réforme, l'accélération de la réforme Touraine (l'allongement jusqu'à 43 ans de la durée de cotisation). En effet, pour sa génération, il était déjà prévu d'atteindre 172 trimestres (soit 43 ans) pour bénéficier du taux plein.

Trois exemples sont analysés en fonction du nombre de trimestres cotisés, ce qui a un impact fort dans la comparaison avant et après la réforme. Pour chacun de ces cas de figure, trois niveaux de pension brute sont comparés : 1.400 euros, 2.500 euros et 4.000 euros.

Cas type n°1

Le premier est celui d'un salarié du privé qui a déjà tous ses trimestres à 62 ans. Dans la situation actuelle, il pourrait donc partir avec le taux plein dès l'âge légal de 62 ans.

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