
Des déclarations qui mettent le feu aux poudres. Lors d’une interview accordée ce dimanche 16 mars à France Inter et à Franceinfo, François Bayrou a fermé définitivement la porte à un retour de la retraite à 62 ans alors que le conclave sur les retraites poursuit ses négociations. Le Premier ministre a en effet fermement exclu un retour à l’âge de départ à la retraite à 62 ans, en évoquant notamment le contexte international et le besoin de réarmement de la France. Ses propos ont immédiatement provoqué la colère des syndicats comme des oppositions politiques.
Invitée sur RTL ce lundi, Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, a déploré la position de François Bayrou. «Moi, je crois à la démocratie sociale. Bien sûr que ce conclave a été fait, mis en place pour éviter la censure et notamment obtenir du parti socialiste qu’il n’y ait pas de censure. Après, ce n’était pas simplement un artifice. Moi, je crois à la capacité des partenaires sociaux de trouver des solutions, les laisser discuter, ne pas intervenir, attendre», a-t-elle tout d’abord déclaré.
François Bayrou «se trompe complètement»
Avant de fustiger :«Il (François Bayrou, Ndlr) se trompe complètement et il tue un espoir, qui est justement un espoir de revenir à de la discussion, à de la conversation, à du respect, des organisations syndicales, du monde économique, des acteurs qui font la démocratie. Et je crois que c’est vraiment une très très mauvaise manière (…) Ce n’est pas acceptable.» La maire de la capitale estime qu’«il faut se donner des chances».
«On est dans un pays qui est hyper centralisé, dans lequel tout émane du pouvoir suprême du président de la République alors qu’il y a de l’intelligence dans notre pays, de l’intelligence collective», a affirmé Anne Hidalgo en prenant l’exemple des Jeux olympiques et paralympiques de Paris qu’elle a qualifiés de «belle aventure politique».
Sur son compte X, Jean-Luc Mélenchon a, pour sa part, dénoncé un «foutage de gueule». «Le conclave est fini», a écrit le chef de file de La France insoumise. Depuis fin février et jusqu'au 28 mai, les partenaires sociaux sont réunis en conclave afin de trouver un nouvel accord sur l'épineuse réforme des retraites.


















