Face au refus de la CFDT de reprendre les négociations sur les retraites, François Bayrou prévient : si les partenaires sociaux abandonnent, le gouvernement prendra ses responsabilités et tranchera. «Si les organisations considèrent que ça n'est plus leur heure et qu'il faut trancher, on tranchera», a déclaré le Premier ministre ce vendredi 27 juin en marge d'un déplacement à Briançon (Hautes-Alpes) sur les Jeux olympiques d'hiver de 2030.

Dans le projet de budget de la Sécurité sociale, «il y aura un texte, qu'il y ait eu un accord préalable ou qu'il y ait eu seulement les travaux préparatoires à un accord», a-t-il ajouté. Après l'échec lundi des concertations sur les retraites entre les syndicats et le patronat, le chef du gouvernement a agi dans une conférence de presse jeudi des «avancées» et jugé possible dans les 15 jours que les partenaires sociaux trouvent un «compromis» sur les retraites.

La CFDT refuse de poursuivre les négociations

Mais la CFDT, premier syndicat, a refusé vendredi d'entrer dans de «nouvelles séances de négociation» alors que «le conclave est terminé depuis lundi», dans une déclaration à l'AFP de sa secrétaire générale Marylise Léon. François Bayrou considérait qu'un accord signé était à «portée de main» alors que pour le syndicat, c'est le «cœur du problème».

«Nous avons montré que la démocratie sociale pouvait défricher le chemin, que les partenaires sociaux, syndicats et organisations patronales, pouvaient pendant des semaines, quatre mois, se saisir des questions et dessiner des réponses et en trouver», a-t-il souligné néanmoins vendredi. «Si on n'arrive pas au terme, eh bien c'est la démocratie politique qui prend la place».

«Il y a des gens qui pensent qu'il faut un pouvoir autoritaire (...) ça ne marche jamais. Ce qu'il convient de faire, c'est trouver un soutien. (...) Napoléon III a été soutenu par des référendums tout au long de sa vie. Alors, c'était probablement pas la démocratie comme nous l'imaginons mais il y avait un engagement des Français», a-t-il poursuivi. François Bayrou, qui doit présenter le 15 ou le 16 juillet les grandes lignes du budget pour 2026, avait proposé d'organiser un référendum sur un plan de redressement des finances publiques, accueilli prudemment par l'Elysée.

>> Notre service - Comparez les performances des plans d’épargne retraite (PER) grâce à notre simulateur