«Les renoncements d'aujourd'hui sont des sacrifices pour demain». Invité des 4V de Télématin, mardi 17 juin, Michel Barnier est revenu sur les dernières discussions autour de la réforme des retraites, qui en sont à leur épilogue. Enfin, l’agenda pourrait être modifié depuis la dernière proposition sur l’emploi des seniors de François Bayrou. Celui-ci voudrait instaurer une «prime» pour les salariés les plus âgés qui décideraient de rester au travail, même s'ils ont «atteint (leurs) droits à la retraite».

Michel Barnier, son successeur à Matignon, ne sait «pas bien en quoi elle consiste par rapport à ce qui existe déjà en système emploi-retraite», a-t-il commenté mardi matin. «Il faudra voir quelle est sa valeur ajoutée», partage-t-il de façon dubitative alors qu’il a lui aussi été confronté à la colère syndicale lorsqu’il était à la place de François Bayrou. «C’est ce que j’ai dit lorsque j’étais Premier ministre en disant que je préférais être impopulaire plutôt qu’irresponsable», a ainsi expliqué Michel Barnier.

Michel Barnier préconise d'autres solutions

Si, pour Michel Barnier, «on a des raisons d'être pessimiste», celui-ci n’est pas contre l’idée du conclave : «Il faut être déterminé à donner une chance au dialogue social». Pour autant, «changer l'âge de la retraite ne serait pas responsable». Pas question pour Michel Barnier de revenir en arrière. Mais d’autres solutions sont envisageables pour le politique des Républicains.

«Il y a toutes sortes de mesures pour améliorer la vie des gens, la vie des femmes qui ont des enfants, les carrières longues», préconise-t-il. En effet, Michel Barnier plaide pour aider les «femmes dans l’agriculture, aux petites retraites, mais qui travaillent beaucoup» ou autres «métiers pénibles».