
Fatigue, stress, troubles… Le bruit peut avoir de graves conséquences sur la santé. Or, selon une étude publiée ce mardi 1er avril par Santé publique France, plus de 5 millions de travailleurs en France ont été exposés à un niveau sonore nocif en 2019, rapporte TF1. Ces actifs ont en effet été exposés à une intensité du bruit moyenne supérieure à 70 décibels sur une journée de travail de 8 heures, seuil à partir duquel des signes de fatigue auditive peuvent apparaître.
Parmi eux, 35,8% étaient exposés à un niveau lésionnel – c'est-à-dire à une intensité du bruit supérieure à 80 décibels durant 8 heures –, avec un risque d'atteintes auditives irréversibles, notamment la surdité. Selon cette étude, les hommes sont majoritairement concernés (80%) et les employés des secteurs du bâtiment et des travaux publics sont les plus exposés à un niveau sonore supérieur à 70 décibels sur huit heures. Les travailleurs du secteur de la mécanique et du travail des métaux affichaient, eux, la plus grande proportion d’exposition à un niveau lésionnel sur une période de 8 heures (52,3%).
De nombreux cas de surdité non déclarés
Si le statut d'emploi ne semble pas avoir d'impact pour l'exposition des hommes, Santé publique France constate que «les femmes non-salariées avaient des proportions d'exposées plus élevées que les salariées dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et de la construction».
Les troubles auditifs causés par des bruits lésionnels peuvent être considérés comme maladies professionnelles, rappellent nos confrères. En 2022, 320 maladies professionnelles ont à ce titre été reconnues dans le régime général de Sécurité sociale. Cependant, la commission sur la sous-déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles a estimé que 15 900 cas de surdité n'auraient pas été déclarés cette année-là.


















