La machine à embaucher tourne au ralenti. C’est ce que révèle le dernier baromètre de HelloWork, publié le 8 juillet. Depuis le début de l’année, la plateforme française a enregistré 8% d’offres d’emploi en moins. Et ce, CDI, CDD, intérim et alternance, confondus. Une confirmation de ce que redoutait déjà France Travail (ex-Pôle emploi) il y a quelques mois, dans sa grande enquête annuelle sur les besoins de main-d'œuvre (BMO) des entreprises pour l’année 2025, publiée en avril dernier. Cyril Nouveau, directeur des statistiques, des études et de l’évaluation chez France Travail (ex-Pôle emploi), indiquait alors que les entreprises prévoyaient 12,5% de recrutements en moins en 2025, soit 349 000 postes rabotés par rapport à l’an dernier.

Un recul marqué et surtout représentatif, puisque 2,4 millions d’entreprises ont été interrogées dans le cadre de cette enquête. Mais que les demandeurs d’emploi se rassurent ! La baisse des intentions d’embauche ne signifie pas que trouver du travail sera forcément mission impossible. Bien au contraire : malgré le coup de frein sur le marché, de nombreux employeurs déclarent encore chercher activement des nouvelles paires de bras, selon France Travail.

Les métiers de la restauration une nouvelle fois en tête

En tête des métiers qui recrutent : les serveurs de cafés et restaurants, avec 107 800 postes à pourvoir cette année. Un volume impressionnant, d'autant que près d’un projet de recrutement sur deux (49,6%) est jugé difficile dans ce secteur. Autrement dit, si vous êtes motivé, vous avez toutes vos chances ! Attention tout de même : plus de 60% de ces postes seront saisonniers. Peu de CDI à la clé, mais des contrats courts – souvent renouvelables – qui peuvent convenir à ceux cherchant de la souplesse. Dans le même esprit, les métiers de l’agriculture et de la viticulture figurent aussi dans le top 5 des professions les plus recherchées en 2025. De quoi séduire ceux qui apprécient la flexibilité des emplois saisonniers… et rêvent de s’offrir une parenthèse au soleil entre deux contrats.

Lueur d’optimisme soulignée par Cyril Nouveau : «Quelques métiers échappent à la baisse des intentions de recrutement, notamment ceux du soin et de la santé». C’est le cas des aides-soignants, qui se hissent au 8ème rang des postes les plus recherchés par les entreprises, avec une légère hausse des besoins par rapport à 2024. Même dynamique pour les infirmiers et les sages-femmes : ils ne figurent pas dans le top 10, mais les employeurs sont une fois encore plus nombreux à vouloir les recruter cette année.