
«Une taxe exorbitante qui n’a pas lieu d’être.» Le secteur du tourisme est en colère en Bretagne. L'objet de leur ire ? Un projet que la région compte bien voir aboutir, à savoir l’instauration du triplement de la taxe de séjour. Très concrètement, «cela conduirait à une taxe moyenne d’environ deux euros par nuitée et par personne, avec un impact variable selon le type d’hébergement», indique la région dans les colonnes de 20 Minutes.
À l’instar de ce qui est pratiqué en Île-de-France, cette solution est envisagée afin que le financement des transports en commun régionaux ne repose pas sur les entreprises locales, mais plutôt sur les touristes en vadrouille sur le territoire. Et pour cause, sans cette évolution, elle devrait s’appuyer sur le versement de la mobilité régionale et rurale que devront payer les entreprises bretonnes (de plus de onze salariés) à compter du 1er janvier 2027, rapportent nos confrères.
Les professionnels du tourisme vent debout
Interrogé par 20 Minutes, Jean-Luc Eveno, président de l’association des Gîtes de France du Morbihan, ne cache pas sa désapprobation à l’idée qu’une telle mesure soit appliquée en Bretagne. D’après lui, elle pourrait «déstabiliser tout un secteur qui pèse plus de 80.000 emplois et environ 8 % du PIB régional». Nicolas Dayot, président de l’Union bretonne de l’hôtellerie de plein air, abonde. Ces deux euros par nuitée sont une hausse qui ne serait «pas neutre» pour les familles modestes. Autrement dit, l’attractivité de la région pourrait s’en retrouver entachée. D’autant que certains, comme Anthony Rambaud, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), souhaitent préserver «cette image de tourisme accessible et familial en Bretagne».
Le président du conseil régional, Loïc Chesnais-Girard, indique à 20 Minutes que «rien n’est décidé» pour le moment. «Il ne s’agit pas d’une décision prise, mais d’un débat sur un possible outil, qui ne pourrait exister qu’après un feu vert du législateur dans l’actuel projet de loi de Finances de notre pays», précise-t-il. En outre, il assure qu’une discussion collective sera ouverte si les parlementaires offrent la possibilité à la Bretagne de jouir d'une taxe de séjour additionnelle.
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