
Depuis la création du dispositif en 2019, plus d’une centaine de plans d’épargne retraite (PER) individuels ont vu le jour. Comment faire le bon choix ? Bien entendu, la mère de toutes les batailles reste la performance : plus elle est élevée, plus vous pouvez espérer partir à la retraite avec un pécule conséquent. Avec quelques années derrière eux, la plupart des contrats affichent désormais un historique de rendement auquel vous pouvez vous reporter : «Vous pouvez comparer le taux distribué par le fonds en euros (la partie garantie en capital, NDLR) ainsi que les performances des différents profils (prudent, équilibré, dynamique), selon celui qui vous correspond», explique Kevin Iteney, directeur général adjoint d’Arthus Conseil.
Car pour rappel, le PER est proposé par défaut en gestion pilotée à horizon. Un mode de gestion qui consiste à laisser les manettes à votre assureur. La réparation entre supports garantis (fonds euros) et risqués (UC) se fait en fonction de votre âge à la souscription du contrat, et du niveau de risque que vous choisissez (prudent, équilibré, dynamique, ou, depuis peu, offensif). Votre assureur fait ensuite évoluer cette répartition jusqu'à votre départ en retraite, en vous orientant vers des investissements de plus en plus prudents. Et ça paye : dans notre classement, le meilleur rendement avec un profil dynamique s'affiche à 15,88% en 2024. Ce sont en effet en moyenne les gestion dynamiques qui distribuent les performances plus élevées, en contrepartie d'un risque supérieur.
Attention aux frais qui grignotent votre performance sur la durée
Ainsi, «la gestion à horizon peut être intéressante pour des personnes non initiées à la finance, ou qui n'ont pas de temps à consacrer à leur portefeuille», note Kevin Iteney. Toutefois, à la différence de la gestion libre - qu'il est possible de demander, si elle existe chez votre assureur - le pilotage de votre contrat vous coutera entre 0,2% et 0,3% de votre capital par an. Si les performances passées ne présagent jamais des performances futures, les frais sont, eux, à l'inverse toujours certains.
Aussi, plus vous les réduisez, plus vous préservez le rendement de votre épargne. Soyez attentifs aux frais de gestion prélevés chaque année sur votre capital, qui ne doivent pas dépasser 1%, ainsi qu’aux frais sur versements (moins il y en a, mieux c’est), déduits lorsque vous versez de l’argent. Attention aussi si ces derniers frais sont de zéro. Vérifiez alors que l’assureur ne se rattrape pas sur les frais de «sortie», quand vous choisissez de récupérer votre capital en rente : «Ces frais d’arrérage de rente peuvent être compris entre 1,5% et 3%», rappelle Ludovic Herschlikovitz, fondateur du portail Retraite.com. Bien trop élevés !
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