
Si vous avez l’habitude de payer avec de l’argent liquide, cette question peut vous intéresser. Parmi les actions encouragées par les initiateurs du mouvement «Bloquons tout», ce mercredi 10 septembre, figure le «retrait massif d’espèces», c’est-à-dire retirer de l’argent dans de grandes institutions bancaires. Vous n’êtes d’ailleurs pas limité dans la somme que vous voulez recevoir. En effet, aucune réglementation ne vous empêche de retirer votre argent de votre compte bancaire, de vos livrets d'épargne, de vos plans d'épargne et autres placements, explique MoneyVox.
Néanmoins, les établissements bancaires, en vertu de l'article L561-6 du Code monétaire et financier, doivent faire preuve d’une «vigilance constante» et «pratiquent un examen attentif des opérations effectuées en veillant à ce qu'elles soient cohérentes avec la connaissance actualisée qu'elles ont de leur relation d'affaires». Et ce, dans une volonté de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ainsi, les banques doivent communiquer tout retrait d'espèces dépassant 10 000 euros en montant cumulé sur une durée d'un mois à Tracfin, la cellule anti-terrorisme et blanchiment du ministère de l’Economie.
Il n’existe pas de limite réglementaire pour l’assurance-vie mais…
Parfois, il est nécessaire de compter un délai pour les retraits de plusieurs milliers d’euros. La banque doit alors obligatoirement vous demander une pièce d’identité pour un retrait en agence. Selon le site pédagogique de la Fédération bancaire française (FBF), «si la banque ne peut pas exercer les contrôles prévus par la loi, elle peut être amenée à refuser d'effectuer l'opération demandée et/ou devoir faire une déclaration de soupçon».
A propos de l’assurance vie, vous pouvez retirer votre argent comme vous le souhaitez. Toutefois, la loi Sapin 2 permet au Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) de «limiter, suspendre ou retarder» les retraits sur les contrats d'assurance vie pendant 3 mois, une possibilité renouvelable une fois, donc pendant 6 mois maximum, en cas de risque de faillite d’un assureur par exemple.


















