Qu’est-ce que les jours glissants ?

Jours glissants : définition

Le nombre de jours glissants constitue le délai entre l’utilisation d’un service et le moment où il sera à nouveau disponible. Ainsi, les jours glissants correspondent à une période calculée de date à date, sans se baser sur une semaine ou un mois calendaire fixe. Concrètement, chaque jour qui passe fait « glisser » la période.

Plafond de paiement mensuel : 7 jours glissants

Dans le domaine bancaire, cette notion est très courante. Par exemple, une carte de crédit (carte de retrait ou carte de paiement) possède un plafond fixé sur sept jours glissants : si vous atteignez ce plafond un mercredi, il faudra attendre le mercredi suivant (même heure) pour retrouver l’intégralité de vos capacités de retrait ou de paiement.

Mois glissants : sur 30 jours glissants

Les mois glissants suivent le même principe, mais sur une durée plus longue. Il s’agit d’une période de 30 jours consécutifs calculée de date à date, et non pas sur le mois calendaire. Par exemple, si votre plafond de paiement est fixé à 2 000 euros par mois glissant et que vous effectuez un premier achat de 1 500 euros le 20 mars, il vous restera 500 euros jusqu’au 19 avril inclus.

Quand commencent les jours glissants ?

Le premier jour glissant n’est pas référé à une date calendaire, mais au premier jour de l’utilisation du service. Les plafonds ne sont donc pas remis à zéro au début de chaque mois, mais au fil de l’eau selon l’utilisation des porteurs. Si, par exemple, le maximum de retrait est atteint le 7 mai, il faudra attendre le 14 mai (sept jours d’affilés plus tard) pour retirer des espèces.

Comment calculer les jours glissants ?

 Le calcul des jours glissants repose sur une logique simple: on prend comme point de départ la date et l’heure exactes d’une opération (paiement, retrait, etc.), puis on regarde la période définie (souvent sept jours ou 30 jours) à partir de ce moment. À chaque nouvel acte, la période « glisse » : on ne calcule pas par semaine ou par mois fixes, mais de date à date.

À quoi sert la mise en place de jours glissants ?

Une mesure de protection pour l’utilisateur

Le principal objectif des jours glissants est d’instaurer une mesure de protection contre les usages abusifs ou frauduleux. En limitant le montant des retraits et paiements sur une période donnée (sept ou 30 jours), le système évite qu’un tiers ayant volé une carte bancaire puisse vider entièrement le compte en quelques heures.

Mais aussi pour la banque

Pour les établissements financiers, les jours glissants sont également mis en place pour des raisons de sécurité. Ils permettent de contrôler le flux des sorties d’argent et de réduire les risques liés aux fraudes massives ou aux comportements bancaires imprudents. Cette organisation contribue à la stabilité globale du réseau de paiements.

Une régulation adaptée à la situation financière du client

Le mécanisme des jours glissants permet aussi de tenir compte de la situation financière de chaque client. En fixant des plafonds adaptés (en fonction des revenus, de l’ancienneté ou du profil bancaire), la banque limite le risque de découvert ou d’endettement trop rapide. Cela assure un équilibre entre la liberté d’utiliser ses moyens de paiement et la prudence nécessaire.

Un système en temps réel et évolutif

Les jours glissants sont système en temps réel. Chaque opération est enregistrée immédiatement et vient s’imputer sur le plafond. Au fil des jours, la période de référence « glisse » et les anciennes opérations sortent automatiquement du calcul, redonnant ainsi des marges d’utilisation au client.

Quel est le plafond de paiement d’une carte bancaire ?

Plafond des cartes bancaires et jours glissants (Banque postale, Crédit Agricole, Crédit Mutuel…)

Deux types de plafonnement sont pratiqués sur les cartes bancaires : le plafond de paiement et le plafond de retrait. À chacun de ces plafonnements correspond un quota de jours glissants avant qu’une nouvelle utilisation redevienne possible.

Plafond de paiement par carte bancaire

Le plafond de paiement est calculé sur 30 jours glissants. Les plafonds de retrait diffèrent en fonction de la catégorie de la carte de paiement, mais le principe est le même. La puce insérée dans la carte bancaire additionne le montant des paiements effectués. La conséquence d’un montant cumulé qui excède le plafond ? Le paiement est refusé.

  • Pour les cartes d’entrée de gamme, ce plafond est généralement limité à 1 200 euros sur 30 jours.
  • Les cartes haut de gamme ouvrent droit à des plafonds de paiement plus importants (toujours sur 30 jours).
  • Avec une carte Visa Premier ou une Gold MasterCard, il atteint environ 3 000 euros sur 30 jours et passe à 12 000 euros avec une carte Platinium.
  • Les cartes Visa infinite et World Elite Mastercard portent ce plafond de paiement à 20 000 euros sur 30 jours.

Plafond de retrait maximum au distributeur

Conditionné par période de sept jours, le plafond de retrait des cartes d’entrée de gamme se situe entre 300 et 500 euros tous les jours. Avec les cartes de milieu de gamme, ce plafond de paiement passe à environ 1 000 euros et il atteint 4 000 euros avec la carte Visa infinite ou la carte World Elite Mastercard.

Quand le plafond bancaire se remet-il à zéro ?

Le plafond bancaire se remet à zéro soit à une date fixe, lorsqu’il est défini sur une base calendaire, soit de manière progressive, lorsqu’il est calculé en jours glissants : dans ce cas, le plafond ne revient jamais totalement à zéro, car il reconstitue au fur et à mesure la capacité d’utilisation de la carte.

Comment augmenter le plafond de sa carte bancaire ?

Plafonds et jours glissants : recours

Lorsqu’il est confronté à un besoin ponctuel, un usager bancaire peut solliciter un relèvement exceptionnel des plafonds, par exemple lorsqu’il s’agit de régler un achat important (électroménager, voyage, etc.). Cette demande peut s’effectuer en ligne ou auprès d’un conseiller si la banque est dotée d’un réseau d’agences physiques.

Certaines banques proposent une option avertissant le porteur de la carte dès qu’il approche des seuils limites (paiement ou retrait).

Relèvement temporaire ou permanent

Le relèvement du plafond peut être temporaire, par exemple pour une durée de quelques jours ou semaines (utile en cas de voyage ou de dépenses exceptionnelles), mais aussi permanent, si le client justifie d’un besoin récurrent (augmentation de revenus, dépenses professionnelles, niveau de vie plus élevé, etc.).

Conditions et critères d’acceptation

La banque n’est pas obligée d’accorder un relèvement. Sa décision dépend bien sûr du profil du client (ancienneté, stabilité de revenus, historique bancaire) et de sa capacité estimée de remboursement (notamment en cas de carte à débit différé). Dernier point scruté : le comportement bancaire (absence d’incidents de paiement, gestion saine du compte).

Alternatives au relèvement exceptionnel

Si la banque refuse d’augmenter les plafonds, il est toujours envisageable d’effectuer plusieurs opérations (paiements ou retraits) étalées dans le temps, en tenant compte de la règle des jours glissants, voire d’utiliser un autre moyen de paiement (chèque, virement, carte secondaire).

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