
L’arnaque au faux loyer impayé connaît un regain d’activité. Selon les informations relayées par RMC, des escrocs se font passer pour des agences immobilières ou des propriétaires afin d’obtenir des virements sur des comptes frauduleux. Le message prend la forme d’un mail très formel, souvent bien rédigé, qui évoque un impayé ou un changement de coordonnées bancaires.
Les fraudeurs vont jusqu’à reprendre des informations précises issues du contrat de location : montant exact du loyer, nom de l’agence, référence du dossier. Certains parviennent même à usurper une adresse e-mail ou à insérer le logo de l’agence, rendant la supercherie d’autant plus crédible. Pris de court et mis sous pression, le locataire peut effectuer un virement en croyant agir rapidement et légalement.
Une arnaque en nette recrudescence
Selon la société de cybersécurité Proofpoint, ces campagnes sont menées à grande échelle. Les escrocs envoient les mails par vagues à partir de bases d’adresses récupérées sur Internet. Les messages, bien que non personnalisés, donnent l’illusion d’un échange professionnel classique, en usurpant les codes du secteur immobilier. Certaines variantes du message évoquent une erreur technique ayant empêché le prélèvement automatique du loyer. La victime est alors fortement incitée à effectuer un virement sur un nouveau compte sans vérifier. Dans ce cas, il ne faut surtout jamais verser de loyer sur un compte bancaire différent sans confirmation directe du propriétaire ou de l’agence, par téléphone ou rendez-vous physique. Les coordonnées officielles figurent sur les quittances de loyer ou le bail.
En cas de doute, le gouvernement conseille de signaler le message sur la plateforme Signal Spam, et la tentative d’escroquerie sur Internet-signalement.gouv.fr. Si un virement a déjà été effectué, il faut immédiatement contacter sa banque pour tenter d’en bloquer l’exécution. Selon Cybermalveillance.gouv.fr, les premiers cas ont été observés dès fin 2022, mais la fraude connaît une nette recrudescence depuis le début de l’année 2024. Un phénomène qui inquiète les professionnels de l’immobilier comme les experts en cybersécurité. La vigilance reste de mise, notamment en période de début de mois, propice aux versements de loyer.



















