
Il y a 10 ans, Célia dispose d’un pécule de 100 000 euros et se demande comment l’investir. «J’ai fait quelques placements en Bourse, qui ne se sont pas révélés très heureux», confie cette cheffe de projet parisienne à Capital. Ayant remboursé le crédit contracté pour financer l’achat de sa résidence principale, elle songe alors à investir à nouveau dans l’immobilier, à titre locatif cette fois.
«J’avais 50 ans, il ne fallait pas que je tarde trop pour demander un crédit, ça deviendrait plus compliqué avec l’âge», explique-t-elle. En 2015, Célia achète donc un studio de 18 mètres carrés à Paris, pas très loin de chez elle, entre les grands boulevards et Montmartre, «plein de charme» mais à rénover, au prix de 165 000 euros. La banque lui prête cette somme et Célia finance sur ses propres deniers quelque 50 000 euros de frais de notaire et de travaux.
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Rentabilité nette de 3,5%
Ce studio, elle l’a rénové et aménagé comme pour y habiter elle-même, en faisant appel à une architecte. «J’ai fait poser du parquet massif, on a optimisé l’espace au maximum en installant beaucoup de placards et des équipements comme un lave-linge séchant, la plomberie et l’électricité ont été entièrement refaites et j’ai acheté du mobilier haut de gamme», relate-t-elle. Il faut dire que Célia avait une idée derrière la tête : louer son studio via une agence immobilière spécialisée dans les biens de standing, pour un loyer mensuel de 1 000 euros charges comprises, qui couvre la mensualité de remboursement du crédit.
Un intermédiaire dont le coût «grève certes un peu la rentabilité» de son investissement, de l’ordre de 3,5% en net, mais Célia ne regrette rien. «L’agence sait trouver les locataires et vérifier leur solvabilité, si bien que j’ai zéro impayé de loyer et zéro vacance locative», se félicite celle qui a «fait des cauchemars» dans ses débuts d’investisseur locatif, «pas sûre de (son) coup et redoutant d’être ruinée».
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1 500 euros de revenus net par mois une fois les crédits remboursés
Ce premier investissement a si bien fonctionné que rebelote, en 2017, Célia achète un second studio, de 18 mètres carrés également et dans le même arrondissement, mais à 175 000 euros. «Les prix avaient monté en deux ans mais, parallèlement, les taux de crédit avaient baissé», se souvient-elle. Aujourd’hui, ces deux biens lui procurent un total de «23 000 à 24 000 euros de revenus brut par an», soit entre 1 900 et 2 000 euros brut par mois. «Lorsque j’aurai remboursé les deux crédits, mes investissements me rapporteront environ 1 500 euros net par mois», calcule Célia.
Certes, l’investissement locatif n’est pas de tout repos. Même en s’adjoignant les services d’une agence immobilière, «c’est chronophage, notamment sur le plan de la comptabilité», confesse Célia, qui y sacrifie quelques soirées et vacances. Par exemple pour régler les problèmes de locataires qui se plaignent du bruit du bar situé au rez-de-chaussée, ou pour réaliser des travaux de rénovation énergétique dans l’un des studios, la loi Climat et résilience de 2021 interdisant progressivement la mise en location des passoires thermiques. «Mais on n’a rien sans rien !», estime Célia, philosophe. Et d’ajouter : «Si j’avais investi ailleurs que dans l’immobilier, jamais une banque ne m’aurait prêté plus de 300 000 euros !» Eh oui, contrairement aux autres placements, l'immobilier est le seul actif qui peut se financer à crédit.
Si, comme Célia, vous êtes un investisseur locatif heureux, malgré l’encadrement des loyers, les obligations de rénovation énergétique et autres évolutions réglementaires, n’hésitez pas à témoigner à votre tour, anonymement si vous le souhaitez, en nous écrivant à [email protected].
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