Une fois de plus, la Fondation Abbé Pierre tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport annuel publié en ce 31 janvier, l’organisation à but non lucratif fait l’inventaire de la situation du mal-logement en France. Quelques faits sont déjà établis : l’inflation galopante (5,9% annuel en décembre 2022, d’après l’Insee) anesthésie le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres. “Moins bien logés, on les retrouve [les salariés modestes et précaires, ndlr] massivement dans les 5,2 millions de logements-passoires”, plante en décor la fondation Abbé Pierre dès les premières lignes de son rapport de plus de 300 pages.

L’alimentation, l’un des principaux postes de dépenses des familles modestes, a ainsi vu ses prix flamber en moyenne de 10% entre les mois de septembre 2021 et 2022. Une crise qui s’ajoute à celle vécue par les ménages modestes en 2020 et 2021, liée à l’épidémie de Covid-19. “Les premiers à souffrir sont les plus pauvres, qui n’ont pas d’épargne dans laquelle puiser pour y faire face, ainsi que les classes moyennes inférieures”, rappelle ainsi l’association.

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