Dès octobre prochain, les diagnostiqueurs qui réalisent plus de 1 000 diagnostics de performances énergétiques par an risquent une suspension, selon Ouest-France. L’objectif de cette mesure prise par le gouvernement est de détecter les arnaques dans un secteur déjà vivement critiqué. Une mesure qui s’inscrit dans un plan d’action lancé en mars par le ministère du Logement, pour donner davantage de fiabilité aux diagnostics et rétablir la confiance des usagers dans ce document. Le DPE est aujourd’hui central dans les politiques de rénovation énergétique.

Le principe de cette nouvelle mesure est simple : tout diagnostiqueur qui réalise plus de 1 000 DPE dans l’année devra justifier ce nombre d’interventions. Sans explications recevables, le diagnostiqueur sera suspendu. Une suspension qui aura pour objectif d’éviter les diagnostics expédiés, voire fictifs. En effet, derrière les alertes sur les dérives de ce dispositif, c’est sa crédibilité qui est mise en cause. Cependant, le gouvernement assure que les professionnels auront un droit de réponse, s’ils contestent la suspension.

Un encadrement renforcé pour un secteur sous tension

C’est une mise au point qui était attendue, notamment par les locataires de logements. Le DPE est aujourd’hui un document demandé pour toute mise en location d’un logement, ou pour une vente. Or, ces dernières années, il est souvent pointé du doigt pour des approximations. Grâce à cette mesure, le ministère du Logement souhaite donc rassurer les usagers sur le fait que les diagnostiqueurs prendront le temps de réaliser des visites de qualité. L’objectif de la mesure est de stopper la dérive de la course à la rentabilité.

En juin 2025, deux décrets ont été publiés au Journal Officiel, selon Ouest-France, pour préparer la mise en place de cette mesure. Ils introduisent un renforcement des contrôles, un durcissement des examens de certification, et surtout, installent un système de détection automatique des comportements suspects, intégré à la base de données de l’Ademe. En cas de dérive, les diagnostiqueurs en faute pourront être mis sur liste noire.