Depuis presque huit ans, ils vivent un cauchemar, à tel point qu’ils sont sous antidépresseurs. Un couple résidant à Villeurbanne (Rhône) avait pourtant fait une bonne affaire en achetant un loft en duplex en 2010, raconte BFM Lyon. L’homme et la femme décident de vendre en 2017 et trouvent rapidement un acquéreur. Mais juste après la vente, les nouveaux propriétaires vont se rendre compte que le bien n’est pas conforme au permis de construire. En effet, le bien doit être utilisé comme un local commercial et non un appartement.

«Quand je reçois ça, je n’y crois pas, car je suis passé par des notaires», explique à BFM le couple de nouveaux propriétaires. «Je me dis ‘mais c’est quoi ça, c’est une blague ?», ajoute-t-elle. Pourtant, la vente avait bien été réalisée par des professionnels de l’immobilier. D’après l’ancienne propriétaire, il s’agit d’une escroquerie. Problème, après huit ans d’un long parcours judiciaire, la cour d’appel a cassé les deux ventes et le couple de vendeurs doit rembourser près de 400 000 euros en quatre mois.

La première société vendeuse insolvable

De l’autre côté, la société qui leur avait vendu le bien est condamnée à leur rembourser la valeur initiale du bien, à savoir 240 000 euros. Mais elle est insolvable. Ce qui implique de lourdes conséquences : «Je vendais ma maison pour rembourser mes dettes, mais tout l’argent va partir dans le remboursement de mon crédit et tout ce que je dois. Je me retrouve à la rue», explique en larmes l’ancienne propriétaire. En comptant en plus les frais d’avocat (19 000 euros), elle n’a plus de logement et doit compter sur l’aide de ses beaux-parents, octogénaires. Si les notaires lui doivent 32 000 euros pour manquements, la somme sera insuffisante pour éponger ses dettes. Une cagnotte en ligne a été lancée, selon BFM Lyon.