À quelques jours de l’installation d’un magasin physique à Paris, le géant chinois de l’ultra-fast-fashion Shein a été signalé à la justice française, samedi 1er novembre, pour avoir vendu des «poupées sexuelles d’apparence enfantine», selon BFM. La Répression des fraudes est à l’origine de ce signalement, après avoir remarqué leur présence sur le site de la marque. Mais ce n’est pas tout : la Répression des fraudes a aussi signalé la marque car il n’y a pas non plus de «mesure de filtrage» qui empêche les mineurs d’accéder à des poupées sexuelles aux traits adultes.

C’est au procureur de la République que ce signalement a été communiqué, mais aussi au régulateur de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). L’affaire a ensuite été confiée au parquet de Paris. En réaction, le ministre du Commerce Serge Papin a déclaré sur X que «l’État ne faiblira pas pour protéger les Françaises et les Français».

Des poupées imitant des fillettes

Dans un article du Parisien sur le sujet, une photo montre que les poupées présentent les attributs d’une fillette d’environ 80 centimètres, qui tient une peluche. En description de l’article sur le site de e-commerce, le descriptif est clairement sexuel. Certains acheteurs sont même allés jusqu’à commenter l’article, selon le journal.

De son côté, Shein assure appliquer une «politique de tolérance zéro» pour ces produits à caractère pédopornographique, ou plus généralement à l’égard des contenus qui vont à l’encontre de leurs «politiques internes» ou aux lois en vigueur. Le porte-parole de Shein, Quentin Ruffat, affirme que la marque prend le problème «extrêmement au sérieux», et que la marque va rapidement prendre «des mesures correctives immédiates» pour cesser ces ventes et anticiper tout problème de ce type à l’avenir.

Par ailleurs, la Répression des fraudes a rappelé que la diffusion d’images et de représentations à caractère pédopornographique est passible de sept ans de prison et de 100.000 euros d’amende.