Attablé au restaurant, Michel Roset, 72 ans, lâche cette information pleine de mystère : «On va bientôt être au château... A Paris, centre-ville... On vient d'être retenu.» Le château? Ce dont parle le DG de Ligne Roset, c’est le palais de l’Elysée. Le Mobilier national a en effet commandé à la marque une assise dénommée Hémicycle. «C’est la première fois que nous collaborons avec un industriel, son savoir-faire nous a été précieux pour concevoir ce fauteuil», confirme l’institution. Avis aux amateurs, le siège en question figure déjà au catalogue de la marque. Compter par exemple 4.797 euros pour le confident deux places.

Cette reconnaissance élyséenne vient couronner une période faste pour le numéro 1 du meuble made in France. Son chiffre d'affaires (TTC) devrait atteindre 320 millions d’euros en 2021, soit une hausse de 25% par rapport à 2020. «C’est un taux de croissance hallucinant, on se croirait dans la tech», s’étonne Antoine Roset, directeur marketing et neveu de Michel. Et la rentabilité, de 6% net, est au rendez-vous. Bureaux, chaises, tables et surtout canapés... son design haut de gamme permet à la griffe française d’exporter 75% de sa production. Avec toujours en best-seller son emblématique Togo, un canapé plissé créé en 1973, qui s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires.

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