Connus, méconnus, ou totalement inconnus du grand public, ils ont déclenché des révolutions industrielles et sociales, créé des millions d’emplois, lancé des produits qui ont amélioré notre quotidien… Cet été, Capital vous emmène à la rencontre de 15 grands patrons qui ont chacun à leur façon marqué de leur empreinte l’histoire du business. Notre quatrième épisode consacré à Harley Procter (1846-1923).

Peut-on parler de génies du marketing comme on parle de musiciens, de peintres ou d’écrivains de génie ? Cela paraît pour le moins aventureux. Mais à lire la biographie de Harley Procter, on est presque tenté de répondre par l’affirmative. Nous sommes en 1879. Harley a 33 ans. Depuis près d’un demi-siècle, son père, William Procter, et son oncle, James Gamble, respectivement âgés de 78 et 76 ans, fabriquent des bougies et du savon.

L’industrie, en cette fin de XIXe siècle, a le vent en poupe. A tel point qu’aux Etats-Unis, la production de biens manufacturés est en train de dépasser celle de l’agriculture. Le problème, c’est que le business familial Procter & Gamble est à la traîne. Le kérosène, le gaz et l’électricité font de l’ombre à la bougie, qui représente les trois quarts des revenus de l’entreprise. Quant au savon, la concurrence est rude, quoi qu’en pense James Gamble. En effet, le patriarche estime qu’avec 24 références, la compagnie offre un choix bien assez large à ses clients.

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