Remo Ruffini. Ce nom ne vous dira peut-être rien. Pourtant, c’est bien celui qui a fait de Moncler la marque de luxe connue de tous. Ce self-made man, qui a grandi en Italie, est derrière la success story de la doudoune, nous raconte Les Échos, le 27 septembre 2024. Pour Remo Ruffini, tout a commencé à Côme, où il est né en 1961. Au moment de choisir sa voie, il opte pour le marketing qu’il part étudier aux États-Unis. Son aventure outre-Atlantique tourne court. Il en est revenu sans diplôme. Là, il décide de lancer sa propre marque de prêt-à-porter, inspiré par ses parents, deux industriels du textile. Marqué par son voyage, certes court, aux États-Unis, il baptise sa marque New England.

Il finit par vendre son entreprise en l’an 2000. Il devient alors directeur artistique de Moncler. En 2003, la société se porte mal. Au bord du dépôt de bilan, elle ne présente qu’un chiffre d’affaires de 63 millions d’euros. Remo Ruffini décide de s’entourer d’investisseurs pour racheter la boîte. Pour relancer l’entreprise, l’autodidacte décide de lancer un mouvement, devenu une véritable mode de nos jours, le style «chic décontracté». Interrogé par Les Échos, Remo Ruffini explique ses prises de risque : «La règle, c'est tout simplement, de ne jamais en avoir et de ne pas reposer sur ses lauriers.»

Un nouveau défi

Pour développer le côté chic et cool de sa marque, le PDG de Moncler n’hésite pas à nouer de nombreux partenariats avec des créateurs de talent. Dès 2004, la créatrice Junya Watanabe donne son point de vue sur les pièces de l’entreprise. En 2023, Remo Ruffini a même collaboré avec le chanteur Pharell Williams. Le succès est au rendez-vous. Désormais, Moncler a une capitalisation de près de 15 milliards d’euros et dégage, chaque année, 30 % de profits.

Par ailleurs, le PDG suit une règle claire : Moncler ne doit jamais rogner sur la qualité. C’est l’un des prérequis pour que la marque garde son côté «premium». En outre, les produits sont fabriqués en Europe. Désormais, Remo Ruffini a une nouvelle ambition : relancer la marque Stone Island, rachetée en 2020 contre un milliard d’euros. Reste à savoir s’il aura autant de succès.