
C’est la fin de plusieurs semaines d’incertitude. En redressement judiciaire, l’enseigne de prêt-à-porter Christine Laure va finalement être reprise. Comme l’a appris France 3 Bourgogne-Franche-Comté, c’est l’offre d’Amoniss qui a été retenue, jugée la plus à même de relancer la maison fondée en Côte-d’Or. En redressement judiciaire depuis plus d’un an, Christine Laure va finalement conserver 200 de ses 284 salariés, même si selon Les Echos, l’enseigne en comptait environ 380 à l’été 2024. En outre, 100 des 125 magasins sont conservés.
L’annonce a été faite aux salariés vendredi 28 novembre par le directeur Jean-Luc Croset, qui a salué «une très bonne nouvelle». Ce dernier a également rappelé que la société Amoniss est connue pour être un «actionnaire solide» et un «groupe spécialiste du textile, déjà engagé dans le redressement et le développement d'enseignes comme Pimkie et Chevignon». Amoniss est en effet la holding de Salih Halassi, déjà propriétaire de la chaîne nordiste.
Rajeunir la clientèle en boutique
Interrogé par Les Echos, le représentant de la famille fondatrice et propriétaire de Christine Laure, Jean-Marc Lasselin, s’est dit très «heureux». «Nous étions proches de la liquidation judiciaire, et nous ne pouvions finalement pas présenter un plan de continuation au tribunal», a-t-il rappelé. L’offre portée par Amoniss était en effet la plus large possible sur le plan social et sur le nombre de magasins en comparaison de celle portée conjointement par Antonelle et Avona.
Désormais, le nouveau propriétaire veut développer quatre axes, en renforçant le marketing et la communication, en développant la «qualité et le confort comme promesse forte de la marque», en modernisant le style des vêtements pour qu’ils soient plus «lisibles et cohérents» et en tentant de «rajeunir la clientèle». Enfin, le but est d’accentuer le conseil personnalisé aux clients, détaille France 3. En clair, avoir «des impacts très concrets pour la vie en boutique».
Créé en 1961 à Gray en Haute-Saône, le groupe Christine Laure était endetté depuis plusieurs mois et avait été mis en difficulté par la pandémie de Covid-19. Selon les éléments recueillis par nos confrères, le prix de cession de la société s’élèverait à 1,3 million d’euros. Les emplois conservés sont ceux de l’entrepôt de Gray et du siège à Dijon, là où se concentrent les fonctions support, la commercialisation et les activités de création.



















