À L’Isle-d’Espagnac, commune du Grand Angoulême (Charente), ils seront bientôt 300 employés à travailler au sein du 24e site de maroquinerie du groupe de luxe Hermès - la deuxième en Charente. Parmi les salariés, 260 artisans, formés pour la majorité dans le département, mettront la main à la pâte afin de confectionner des sacs pour les marques iconiques Birkin et Kelly.

À l’occasion de l’inauguration du site, vendredi 26 septembre, le directeur général du pôle fabrication pour la maroquinerie-sellerie chez Hermès, Maxence Baseden, présente ce nouveau lieu, au micro d’Ici, «constitué par le brassage d'artisans récemment formés et d'artisans plus expérimentés». Plusieurs de ces derniers viennent d’un précédent site, aussi installé en Charente, celui de Montbron, inauguré en 2015. «C'est un métier qui se transmet d'artisan en artisan sous une forme de compagnonnage», décrit-il également.

Hermès progresse malgré la guerre commerciale outre-Atlantique

Hermès poursuit son développement malgré un contexte international marqué par les surtaxes douanières des États-Unis. Ainsi, dans le secteur du luxe, les hausses ont été répercutées entièrement sur le prix de vente outre-Atlantique sans, pour autant, marquer un recul des ventes. Alors, pour répondre à la demande, le groupe a dû s’adapter. Dans une zone d’implantation parfois concentrée, il peut ainsi s'appuyer sur des sites en Charente, en Dordogne (maroquinerie de Nontron) ou encore en Haute-Vienne (ganterie-maroquinerie de Saint-Junien).

Le nouveau site de L’Isle-d’Espagnac emploie ainsi des artisans expérimentés mais a également su recruter des novices en la matière. C’est le cas de Mickaël, qui a eu besoin de «deux semestres seulement pour une formation tutorée» où il a réalisé un premier sac puis un second objet. Depuis quinze jours, il est en CDI et prêt pour sa nouvelle vie de coupeur-préparateur chez Hermès, comme bien d'autres avec lui.