D’un côté Donald Trump, le président des Etats-Unis, qui prédit un «âge d’or» économique, de l’autre Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, qui met en garde contre l’impact des droits de douane de Donald Trump. En l’espace d’une semaine, Jamie Dimon a clairement fait comprendre qu’il avait des craintes liées aux effets de la politique commerciale menée par Donald Trump et son administration. «Nous restons prudents dans l'environnement actuel» a-t-il déclaré il y a une semaine, ajoutant que les «probabilités de récession sont de 50%».

Un chiffre qui peut paraître élevé alors que les équipes de JPMorgan Asset Management avaient divisé par deux les probabilités de récession : elles étaient à 60% début avril contre 30% après la désescalade observée entre la Chine et les Etats-Unis lors du week-end de négociations commerciales à Genève. Pour Jamie Dimon, le risque de récession reste donc élevé, déclarant que «les tarifs (droits de douane), même révisés à la baisse, restent assez extrêmes» et qu’il y avait un «niveau de complaisance extraordinaire concernant la dette américaine et les politiques commerciales».

L’administration Trump est très optimiste sur la croissance des Etats-Unis, beaucoup plus que JPMorgan

Cette dernière phrase s’adresse évidemment aux marchés actions et obligataires… Et il a enfoncé le clou le 22 mai lors d’une interview donnée à Bloomberg indiquant que la Fed faisait «ce qu'il fallait, c'est-à-dire d’être en mode wait and see avant de décider de sa politique monétaire». Concernant les négociations commerciales avec la Chine : «J’espère qu'ils auront un deuxième, un troisième ou un quatrième tour et j'espère que cela se terminera au bon endroit»… signe clair qu’il considère qu’à 30%, les tarifs (droits de douane) sur les importations en provenance de Chine restent un risque pour la croissance américaine.

Des propos qui tranchent complètement avec l’ultra optimisme du conseiller économique à la Maison-Blanche, Kevin Hassett, qui a déclaré la semaine dernière que la croissance américaine pourrait dépasser 3% voire atteindre 4% en rythme annuel fin 2025… Même si la Maison-Blanche indique régulièrement que les deals commerciaux vont se multiplier, les résultats sont plutôt maigres pour l’instant, et plus le temps passe, plus l’incertitude persiste pour les acteurs économiques américains, que ce soient les entreprises ou les consommateurs.

VIX (indice de la peur sur les actions américaines)
VIX (indice de la peur sur les actions américaines) © IG

En Bourse, la volatilité des actions américaines pourrait potentiellement remonter en flèche

L’énorme divergence existant entre les indices de sentiment ou indices avancés (données «soft») qui se sont affaissés ces derniers mois, et les chiffres réels (données «hard») qui restent relativement correctes (mais qui reflètent l’économie avec du décalage), soulèvent beaucoup d’interrogations sur la croissance économique américaine dans les mois qui viennent. Si le PDG de JPMorgan a raison dans ses craintes économiques, alors l’indice de volatilité des actions américaines est trop bas actuellement. Ce qui impliquerait que le VIX (indice de la peur, baromètre de la volatilité des actions américaines), qui évolue actuellement à 22, se retrouve plutôt entre 30 et 50.

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