«Les Européens sont les seuls qui ont à dire [...] ce qu'on fera avec les actifs russes gelés qui sont détenus par les Européens», a affirmé sur RTL, relayé par BFMTV, mardi 25 novembre, le président de la République. Emmanuel Macron a tenu à remettre l'Europe au centre du débat des actifs russes gelés. Dans son plan de paix, Donald Trump propose en effet des idées d'investissements de ces dollars dans des projets américains dans le but de reconstruire l'Ukraine.

Les projets de Donald Trump sont pour le moins ambitieux. Le président américain envisage de dégeler 100 milliards de dollars pour les investir en Ukraine. Détail non négligeable, la moitié des bénéfices réalisés par ces investissements issus des avoirs russes dégelés reviendrait in fine aux États-Unis. Ces avoirs gelés issus de la banque centrale russe représentent 210 milliards d'euros. Ils sont pour l'instant sous la surveillance de la société belge Euroclear, basée à Bruxelles.

Un prêt de 140 milliards d'euros ?

Depuis l'invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, l'Union Européenne a partiellement gelé les avoirs russes qui circulaient sur son territoire. En octobre, les chefs d'État et de gouvernement européens avaient commencé à explorer la possibilité de créer un prêt de 140 milliards d'euros pour reconstruire le pays après la guerre. Une prise de décision finalement suspendue par la Belgique qui abrite la majorité des actifs gelés, rapportait le média belge l'Echo.

Dernièrement, François Hollande a interpellé l'opinion publique sur l'importance de revenir à la table de négociations pour l'Ukraine. L'ancien président de la République déplorait l'absence de représentation politique de la France et mettait en garde contre «la relégation de l'Europe sous la tutelle d'un condominium russo-américain».