
Wall Street (Nasdaq, S&P 500, Dow Jones) évolue à des niveaux record, tandis que la Bourse de Paris (CAC 40) résiste assez bien à la crise politique française et aux autres incertitudes économiques. Attention, toutefois. Certains aléas sont susceptibles de favoriser une correction baissière - ou dans le pire des cas un krach - sur les marchés actions américain et européen. Parmi eux, la situation de l’immobilier aux Etats-Unis, qui vacille actuellement, est à surveiller de près par la communauté financière.
Surtout quand on se souvient des conséquences spectaculaires sur l’économie (et la Bourse) qu’ont pu avoir les précédents chocs sur l’immobilier (à l’image de la crise des subprime de 2007-2008). Le logement aux Etats-Unis «est-il le prochain grand risque (pour l’économie, et donc pour la Bourse, NDLR) ?», s’interroge ainsi Axel Botte, directeur stratégie marché chez Ostrum Asset Management (ex-Natixis Asset Management), alors que le secteur immobilier aux Etats-Unis accuse un ralentissement, avec des niveaux de ventes de maisons comparables à ceux de la crise financière de 2007-2008.
Risque de chute prolongée des prix de l'immobilier aux Etats-Unis, coup dur pour une économie plombée par les droits de douane ?
Alors que les prix des logements ont vraisemblablement atteint leur plus haut en mars dernier, les niveaux d'inventaire des maisons à vendre ont grimpé, tandis que les transactions restent faibles du fait entre autres de taux d’intérêt élevés et d’incertitudes économiques dissuadant certains d’investir dans l’immobilier. L’accès à la propriété s’est réduit pour de nombreux ménages américains. Ecartés du marché immobilier, «nombre d’entre eux louent désormais leur logement, dans un contexte de forte chute des prix des loyers (d’autant que le chômage des jeunes augmente)», explique Ostrum Asset Management.
Or, un ralentissement significatif du marché immobilier des Etats-Unis pourrait aggraver les perspectives d'une économie américaine déjà malmenée par les droits de douane de Donald Trump. L'investissement résidentiel ne représente que 5% de l’économie aux Etats-Unis, mais les retournements du marché immobilier ont souvent provoqué «de profondes crises économiques», fait valoir Ostrum Asset Management. La baisse de la confiance des constructeurs de maisons, qui a plongé à des niveaux de récession, pourrait présager une période prolongée de faiblesse des prix de l'immobilier (après une explosion haussière impressionnante lors de la période post-Covid-19), juge le géant français de la gestion d’actifs.
Les crises sur l’immobilier aux Etats-Unis sont souvent liées à un stress financier, gare à l'économie américaine et à la Bourse !
Déjà, les prix de l’immobilier diminuent dans près de la moitié des grandes villes américaines (et les valeurs locatives également), rapporte-t-il. Or, il est important de surveiller les risques à la baisse des prix des logements, car les crises sur l’immobilier américain «sont fréquemment liées à un stress financier», avertit Axel Botte. Alors que l'économie américaine n'est pas encore en récession, l’ampleur du ralentissement du secteur immobilier doit donc être suivie de très près par les investisseurs en Bourse.
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