
Nasdaq, Dow Jones, S&P 500… Les actions américaines sont au plus haut à Wall Street, après un impressionnant rally haussier depuis le point bas majeur d’avril dernier, malgré de grandes incertitudes actuellement sur l’économie et la trajectoire de l’inflation et des taux à long terme. Les marchés actions américains ont continué d’inscrire de nouveaux records ce mois-ci. Après une brève chute liée à des signes de faiblesse sur le marché de l’emploi américain et à des droits de douane plus élevés que prévu aux Etats-Unis, les actions américaines ont vite remonté, portées par de solides résultats des sociétés cotées en Bourse, une inflation américaine moins forte que prévu et l’espoir de futures baisses de taux directeurs de la Fed (Banque centrale américaine), observe UBS Wealth Management.
Après une si forte (et rapide) envolée de la Bourse des Etats-Unis, on peut légitimement se demander s’il y a actuellement une bulle sur les actions américaines. De nombreux gérants de fonds et stratégistes dénoncent actuellement leur cherté historique. Et de fait, le niveau de valorisation en Bourse des actions américaines «est supérieur aux moyennes historiques», les anticipations de profits des sociétés cotées en Bourse «restent élevées», et à l’aune de l’Histoire, les bulles sur les actions «surviennent souvent lors de périodes d’enthousiasme sur les nouvelles technologies (ce qui est le cas depuis l’engouement marqué pour le boom de l’intelligence artificielle générative de type ChatGPT, NDLR)», fait valoir UBS Wealth Management, qui juge néanmoins solide, à ce stade, la croissance effective des bénéfices des entreprises.
Nasdaq, Dow Jones, S&P 500… En Bourse, la cherté des actions américaines est historiquement élevée, mais la valorisation du CAC 40 est plus raisonnable
Aux Etats-Unis, les valorisations des actions américaines «sont extrêmement exigeantes (élevées, NDLR)», renchérit LBP AM (La Banque Postale Asset Management), pour qui il y a actuellement beaucoup de complaisance sur la Bourse, face aux nombreuses inconnues (liées en particulier aux droits de douane de Donald Trump) sur les perspectives économiques. Le géant français de la gestion d’actifs préfère ainsi «les actions européennes (celles du CAC 40 et du DAX sont moins chères que les actions américaines, NDLR)». LBP AM met toutefois en garde contre d’éventuelles turbulences sur les marchés mondiaux, d’autant que nous entrons dans une période de l’année traditionnellement propice à des à-coups sur les actions.

Certains éléments sont toutefois un peu plus rassurants. UBS Wealth Management note en effet que la part des investisseurs particuliers dans l’activité sur les actions reste en deçà du record historique de 31% observé en décembre 2020. Et le recours à l’effet de levier demeure inférieur aux pics de fin 2021. Par ailleurs, le sentiment des investisseurs demeure modéré. En outre, une hausse des taux d’intérêt (une des causes typiques de l’éclatement d’une bulle) semble peu probable aux yeux du gérant de fortune, à court ou moyen terme. UBS WM juge en effet que la Fed abaissera son taux directeur d’un point de pourcentage d’ici mi-2026. Attention, cependant. De nouvelles baisses de taux de la Fed pourraient attiser l’inflation, ce qui risquerait fort de plomber la valorisation des actions en Bourse.
Si on compare la trajectoire des actions des «7 Magnifiques» (Nvidia, Alphabet, Tesla, Meta Platforms, Microsoft, Apple et Amazon, les principaux poids lourds de la high-tech du marché actions américain) à celle des actions technologiques lors de la bulle Internet du changement de siècle, l’ampleur de la hausse des cours est déjà similaire. Heureusement, la croissance des profits des «7 Magnifiques» depuis 2021 a été «bien plus forte que celle des grandes valeurs technologiques lors de la bulle Internet», rapporte UBS WM. Et le niveau de valorisation des «7 Magnifiques» est aujourd’hui bien plus faible que celui des leaders de la high-tech de l’an 2000.
Nasdaq, S&P 500… Les lecteurs de Momentum ont pu réaliser des gains notables sur les actions américaines, qui sont toutefois à surveiller de près, désormais
Les investisseurs en actions devraient néanmoins rester sur leurs gardes, juge toutefois UBS WM, pour qui des facteurs ayant favorisé l’éclatement de la bulle Internet de 2000 «méritent actuellement d’être suivis de près». Il y a 25 ans, la réduction des investissements, la surcapacité et les déceptions sur les profits des sociétés cotées en Bourse avaient plombé la confiance et les valorisations des actions en Bourse, alors que les perspectives de croissance des entreprises s’effondraient. Ainsi, UBS WM encourage les investisseurs en actions à surveiller de près «l’évolution de l’accès au capital, l’appétit des fonds de capital-risque, et les progrès dans la monétisation des investissements en intelligence artificielle» pour évaluer les risques sur les actions (et les ETF sur actions).
Les lecteurs de Momentum, la lettre d’investissement premium quotidienne de Capital, ont pu acheter des actions américaines (indices actions Nasdaq et S&P 500) dans le creux de la vague, en avril dernier, à proximité immédiate du point bas majeur inscrit alors par la Bourse des Etats-Unis. Depuis, les actions américaines se sont envolées et nos lecteurs ont pu profiter de plusieurs phases de hausses ces 5 derniers mois. En outre, notre sélection d’actions en Bourse a grimpé bien plus vite que le CAC 40 depuis début avril (quand Donald Trump avait lancé son offensive sur les droits de douane). Découvrez chaque jour dans Momentum notre analyse technique et financière sur le CAC 40 et les actions en Bourse. En choisissant un abonnement annuel, 5 mois sont offerts. Pour en profiter, il suffit de cliquer sur le lien ci-après.


















