
Un Airbus A320 sur la piste de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, à première vue, rien d’incroyable. L’avion de ligne moyen-courrier de l’avionneur européen est un des avions les plus utilisés par les compagnies aériennes et les commandes ne cessent pas. Lors du dernier Salon du Bourget, la compagnie indienne IndiGo a par exemple commandé 500 A320 neo. Mais comme l’a révélé La Dépêche, le 29 septembre dernier, c’est un appareil bien particulier qui s’est posé quelques heures à Toulouse. Il était tout simplement doté d’un nez d’avion de chasse, plus particulièrement celui d’un Eurofighter.
Cet avion appartient au centre aérospatial allemand (DLR) et est coiffé de ce nez depuis cinq ans déjà. Le but était de tester en vol un nouvel équipement, à savoir le MK1, un radar à balayage électronique développé par la division défense d’Airbus. Dans un communiqué cité par Le Parisien, Airbus précise qu’il s’agit d’un «avion de recherche» et que cet A320 ATRA équipé de ce nez spécial a été «développé et assemblé spécialement pour cet avion d’essai par les ingénieurs Airbus de Manching».
When you and your bestie show up to the party in the same outfit 👀
— Airbus Defence (@AirbusDefence) September 23, 2025
We hope you didn’t fall for our little clickbait 😉 This is of course the hybrid of the @DLR_EN #A320 Advanced Technology Research Aircraft (ATRA) and a #Eurofighter. Following the first flight earlier this year,… pic.twitter.com/toNdN1GFjb
L’A320 plus efficace pour les tests
Avec ce nez d’Eurofighter, Airbus simule ainsi les capacités de chasse de l’avion de chasse dans les opérations air-air et air-sol. Mais alors, pourquoi des tests sur des avions de ligne ? Selon le chef de projet du radar E-Scan d’Airbus, Thomas Hirsch, le principal atout de l’A320 est de pouvoir «rester dans les airs plus longtemps qu’un Eurofighter». En tout état de cause, un A320 peut voler six heures, contre trois pour un Eurofighter, soit le double.
Après un premier essai en Allemagne (Brunswick) au mois de janvier, l’A320 AT a donc atterri à Toulouse-Blagnac. «Une fois le développement terminé, le radar AESA-MK1 sera intégré et utilisé sur la dernière génération d’Eurofighter espagnol Halcón I et allemand Quadriga», précise Airbus à nos confrères. A terme, les Allemands et Espagnols ont commandé en 2020 à Airbus 115 radars E-Scan. Ce radar doit améliorer ensuite les capacités des avions de chasse dans leurs opérations et permettre de les équiper de fonctions de guerre électronique.
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