L'autorité américaine de la concurrence (FTC) attaque Uber. Le gendarme américain accuse la plateforme de réservation de voiture avec chauffeurs (VTC) et de livraison de repas à domicile «d'avoir trompé les clients au sujet de leurs abonnements, mais aussi d'avoir rendu l'annulation déraisonnablement difficile», relaie BFMTV. L'agence de protection des consommateurs a déposé plainte contre Uber ce lundi 21 avril, car selon elle, la société, basée à San Francisco, ne respecte pas une loi sur la restauration de la confiance des personnes utilisant des services numériques.

«Les Américains en ont assez d'être inscrits à des abonnements non désirés qu'il semble impossible d'annuler», a déclaré Andrew Ferguson, président de la FTC, dans un communiqué annonçant la plainte. «Nous accusons Uber non seulement d'avoir trompé les clients au sujet de leurs abonnements, mais aussi d'avoir rendu l'annulation déraisonnablement difficile», ajoute-t-il. En cause : le programme Uber One qui permet à ses abonnés de bénéficier de réductions sur les courses ou les livraisons de plats à emporter effectuées sur Uber Eats.

La promesse de 25 dollars d’économies par mois

Selon la FTC, Uber a incité les utilisateurs à souscrire à cette formule, moyennant près de 10 dollars par mois, en leur faisant miroiter des économies de 25 dollars par mois. Or, d’après la plainte, cette promesse ne prenait pas en compte le coût de l’abonnement. L’entreprise aurait non seulement induit les consommateurs en erreur sur les économies promises, mais aussi rendu l'annulation de l'abonnement plus complexe que prévu.

La FTC souligne que, malgré les affirmations d'Uber selon lesquelles l'annulation serait simple et rapide, de nombreux utilisateurs ont rencontré des obstacles, notamment des processus longs et la nécessité de contacter le service client pour résilier leur abonnement.

De son côté, Uber réfute les accusations, niant avoir inscrit des clients sans leur consentement et assurant que la plupart des annulations d’abonnement prennent «moins de 20 secondes» dans l’application. «Nous sommes déçus que la FTC ait choisi d’aller de l’avant avec cette action», a réagi un porte-parole d’Uber auprès de l'AFP. «Mais nous sommes persuadés que les tribunaux seront d'accord avec ce que nous savons déjà : Les procédures d'inscription et d'annulation d'Uber One sont claires, simples et respectent la lettre et l'esprit de la loi», a-t-il assuré.