C’est une bonne nouvelle pour les fumeurs. Le prix des cigarettes et du tabac à rouler ne va pas augmenter à la rentrée prochaine. La Direction générale des douanes et droits indirects, qui supervise la réglementation du commerce du tabac, a publié mi-août la liste des nouveaux tarifs valables à compter du 1er septembre 2025 sur son site internet. Presque aucune marque n’est concernée par une hausse des prix du tabac.
On peut noter, en revanche, l’arrivée prochaine de nouvelles références dans les présentoirs des bureaux de tabac. C’est notamment le cas des paquets de Camel Essential No.1 (20 unités), des Marlboro Crafted XL Red (25 unités) ou encore des Pueblo Classic n°1 (20 unités).
Les prix des cigarettes ont déjà augmenté trois fois depuis le début de l'année
Pour rappel, le 1er juin 2023, le prix des cigarettes a augmenté pour la troisième fois de l’année. Seules certaines marques ont été touchées par la hausse des tarifs du tabac. Les paquets de 20 cigarettes Marlboro Red Collection et Gold Collection sont passés de 10,40 à 10,95 euros. Tout comme le prix des Marlboro Fresh. Les tarifs des cigarettes Philip Morris ont grimpé eux aussi de quelques centimes : les 20 unités de Kings Collection et de Collection SSL sont passées de 10,40 euros à 10,95 euros.
La précédente hausse avait eu lieu le 1er février. Le prix d'un paquet de 20 Dunhill Rouge était par exemple passé de 13,20 à 13,50 euros. Au 1er janvier 2025, les augmentations des prix ont atteint presque un euro supplémentaire selon les fabricants et les produits, faisant passer la majorité des paquets de cigarettes au-delà de la barre des 12,50 euros. C'est notamment le cas des cigarettes des marques Lucky Strike, Camel, Winston, Philip Morris ou encore Rothmans, qui ont toutes vu leurs prix augmenter de 50 centimes à cette date. Certaines marques, comme Marlboro, Peter Stuyvesant et Vogue, ont même franchi la barre des 13 euros pour un paquet de 20 unités.
Pourquoi les prix du tabac augmentent-ils ?
«Les prix du tabac en France sont officiellement fixés librement par les fabricants», rappelait Cyril Lalo pour Capital l’année dernière (directeur des relations extérieures du groupe Seita qui produit plusieurs marques de cigarettes et de tabac comme News ou Gauloises). En revanche, puisque le prix de vente est composé à plus de 80% de taxes, d'accise sur les produits du tabac et de la TVA, «lorsque ces dernières augmentent beaucoup, les prix évoluent aussi», ajoutait le professionnel. Mais ce n'est pas la seule raison de l'augmentation des prix du tabac.
Pour rappel, le gouvernement a lancé en 2023 un plan anti-tabagisme qui prévoyait le passage à 12 euros le paquet de cigarettes à compter de 2025. Cette année, le tarif officiel sera donc supérieur à ce qui avait été anticipé par l'exécutif qui souhaitait porter le prix du paquet à 13 euros d’ici 2027. Cela est notamment dû à une modification du calcul du prix du tabac. Depuis décembre 2022 et le vote de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, l’imposition du tabac est indexée sur l’inflation de l’année N-1 et non plus de l’année N-2. Chaque année, les prix des cigarettes augmentent donc de façon parallèle à l’inflation.
Une hausse des prix des paquets de cigarettes qui reste «contenue»
Pour 2025, le gouvernement avait promis une indexation sur l’inflation «contenue» par la voix de l’ex-ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint Martin, le 17 octobre dernier. «Des écarts trop importants (de prix) avec nos voisins européens peuvent conduire à une fragilisation des débits, en particulier de ceux installés dans les territoires frontaliers, et à la persistance d’un marché parallèle trop important», avait alors justifié le ministre, invité au congrès annuel de la Confédération des buralistes.
