Aux grands maux les grands remèdes. Tout juste investi, le gouvernement de Michel Barnier cherche à sabrer les dépenses publiques pour s’attaquer à l’inquiétant déficit des comptes de l’Etat. L’exécutif serait prêt à briser un tabou puisque, selon Les Echos, il envisagerait de rogner le crédit d’impôt recherche, la plus grosse niche fiscale française, à hauteur de 400 millions d’euros. Un scénario qui terrifie les porte-paroles de l’industrie : depuis le remaniement, ils ne cessent de défendre ce dispositif qui assurerait la compétitivité des ingénieurs français. Mais cet outil, qui représente 7,7 milliards d’euros en 2024, ne fait pas l’unanimité.

«Au début, je voyais cela comme une mission de service public.» Norah* a travaillé une petite décennie dans le conseil en financement de l'innovation. Autrement dit, dans la chasse aux optimisations fiscales. «J'ai coupé les ponts avec ce secteur parce que j'ai vu beaucoup de dérives», confie-t-elle. Son ancienne spécialité ? Le crédit d'impôt recherche. Un dispositif qui a fêté ses quarante ans en 2023, et qui ravit toujours autant les entreprises. Bâti pour stimuler les activités de recherche et développement (R&D), il permet aux sociétés tricolores d'économiser jusqu'à 30% de leurs dépenses en R&D engagées en Europe.

Pourquoi les industriels raffolent du crédit d'impôt recherche

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