
La prochaine présidente de la Banque centrale européenne (BCE) pourrait bien être Isabel Schnabel. L’économiste allemande fait partie des favorites pour prendre la place de Christine Lagarde à la fin de son mandat en octobre 2027. Interrogée par Bloomberg, elle s’est dite «prête» à occuper ce poste ultra-stratégique si on le lui proposait. Il faut dire que son influence n’est plus à démontrer. Membre du directoire de la BCE, son avis est scruté de près par les économistes et les marchés pour comprendre la direction de la politique économique européenne, selon un sondage de nos confrères.
Elle est considérée comme la cheffe de file des «faucons» de la BCE. Il s’agit de partisans d’une approche orthodoxe de la politique monétaire, basée sur le contrôle de l’inflation et non sur la croissance. Elle plaide pour une hausse des taux directeurs de la BCE, et donc un resserrement monétaire pour contrôler les prix. Le but est d’arriver à un ralentissement de l’activité économique.
Les inquiétudes de Macron
Mais cette vision de l’économie européenne n’est pas partagée de tous. Emmanuel Macron, au retour de son voyage en Chine, s’est confié à nos confrères des Echos à ce sujet. Pour lui, il faut repousser cette vision orthodoxe pour pouvoir résister au protectionnisme américain et à la puissance industrielle chinoise : «Revaloriser le marché intérieur européen, cela signifie qu'on ne peut pas avoir comme seul objectif l'inflation mais aussi la croissance et l'emploi.» Concernant Isabel Schnabel, rien n’est encore acté. Plusieurs autres candidats sont pris au sérieux, comme Joachim Nagel, le président de la banque centrale allemande, et Klaas Knot, l'ancien gouverneur de la banque centrale néerlandaise.

















