Jeudi 11 septembre, la présidente de l’institution monétaire Christine Lagarde a annoncé la fin de la période de «désinflation» de l’Europe à l’occasion d’une conférence de presse de la Banque centrale européenne. Le taux d’inflation actuel est à un niveau attendu, selon l’institution financière, proche de la cible des 2%. Et ce, après plusieurs épisodes d’inflation très forte, notamment avec la crise énergétique. La désinflation est donc une baisse du rythme de l’inflation, où la hausse des prix ralentit.

Pendant cette conférence, la Banque centrale a aussi confirmé être dans une «bonne position». Elle reprenait alors l’expression déjà utilisée en juillet, pour souligner qu’il n’y a pas d’urgence à modifier sa stratégie. Au mois d’août, l’inflation était à hauteur de 2,1% sur une année dans l’Union européenne. Un niveau stable donc, et qui justifie désormais de parler de fin de la désinflation. La hausse des prix devrait donc se stabiliser et rester à ce même taux désormais.

Inflation revue à la hausse

Malgré une période d’instabilité politique en France, et de complications économiques en Allemagne, la BCE est d’avis que sa position pour le moment est la bonne. Une décision qui fait suite à une baisse du taux directeur à 2%, via huit baisses successives. Mais l’institution reste flexible et adaptable, en précisant que la politique monétaire continuera de se décider «réunion après réunion».

Elle a d’ailleurs publié des prévisions de croissance pour l’Union européenne à la hausse pour 2025, en abaissant celles de 2026. Côté inflation, les projections sont quand même rehaussées. La croissance pour la zone euro devrait donc être de 1,2%, et en 2026, elle devrait s’élever à 1%, avant de remonter à 1,3% en 2027.