«On ne peut pas faire reposer la totalité de l'effort simplement sur les classes moyennes, surtout à l’heure où il y a une dégressivité de l’impôt sur le revenu pour les ultra-riches.» Sur le plateau de la matinale de TF1, Pascal Demurger a préféré prévenir, vendredi 24 octobre, à quelques heures du début des discussions du projet de loi de finances 2026 à l’Assemblée nationale.

Si, selon le directeur général de la MAIF, «il est indispensable que le budget soit voté» car c’est «un sujet de stabilité économique», cela va également «être un crash test de notre maturité politique.» En effet, les pressions sur le gouvernement de Sébastien Lecornu arrivent de tous bords, avec une épée de Damoclès à la couleur socialiste pointée au-dessus de la tête du Premier ministre.

S’appuyer sur les «grandes fortunes» ? L'avis de Pascal Demurger

À l’heure où le concept de justice fiscale est sans doute un des meilleurs moyens de pression imposés par les oppositions, Pascal Demurger confirme qu’il y a «clairement un enjeu» et précise : «Le coût de l'instabilité, de l'absence de budget, de l'incertitude est beaucoup plus élevé que le coût de cette justice, de cette contribution des grandes entreprises et des plus fortunés».

Interrogé sur les personnes «qui refusent une taxation des plus hauts patrimoines» par le journaliste, le coprésident d’Impact France - mouvement des dirigeants français qui mettent l'impact écologique et social au cœur de leur entreprise - insiste alors : «Il faut accepter, y compris en termes de calcul pur, que l'instabilité nous coûte en réalité beaucoup plus cher. Beaucoup plus cher à l’économie surtout».