
«Mais où va l’argent ?» lance Cassandra, étudiante de 22 ans, sur le plateau de Vous Avez La Parole sur LCI mercredi 12 novembre. «Pourquoi ce serait toujours aux plus pauvres, aux étudiants précaires, aux travailleurs de payer ? Les patrons sont les plus gros assistés» interroge-t-elle. L'étudiante en sociologie en veut pour preuve la question du travail non payé. «Il arrive de manière normalisée que les patrons qui nous embauchent ne nous payent pas nos heures supplémentaires», déclare-t-elle au micro de Darius Rochebin.
L'étudiante fustige également les choix du gouvernement d'investir davantage dans l'armement que dans l'enseignement ou l'hôpital. À ces attaques envers les chefs d'entreprises, Bérengère Dubus, à la tête d’une entreprise de courtage en assurances et de prêt immobilier, lui a répondu que «les patrons paient tes études, tes APL, ton RSA, le salaire de tes parents et plus globalement les 10 % les plus riches financent 89 % de l’impôt». «Ce qui paie mes études et mon loyer c’est mon taff dans la restauration à 700 balles par mois», lui a rétorqué l'étudiante.
«Je ne veux pas perdre ma vie à travailler»
Initialement, le débat portait sur la question des retraites. Et là aussi, les propos de Cassandra ont suscité des réactions. «Je ne veux pas perdre ma vie à travailler et encore moins mourir en travaillant» a-t-elle affirmé. Une séquence qui a été beaucoup commentée, notamment sur les réseaux sociaux. Vendredi 14 novembre, la vidéo comptabilise 4 millions de vues et plus de 2 000 commentaires sur X.
«Si certains ne veulent pas travailler, très bien. Dans ce cas-là, qu’ils ne demandent pas aux Français modestes qui se lèvent tôt le matin pour toucher un salaire de misère, de payer pour eux», a réagi Léoli Matobo, conseiller municipal à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) cité par La Dépêche. L'étudiante a également reçu de très nombreux messages misogynes après son intervention. Le syndicaliste et militant chez Révolution permanente, Anasse Kazib, a dénoncé un «harcèlement en règle de la part de tous les bourgeois et de leurs chiens de garde sur X.»


















