
Après plusieurs semaines de négociations, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est parvenue à trouver un accord avec Donald Trump, dimanche 27 juillet. Afin d’éviter une taxation à hauteur de 30 % dès le 1er août, l’Union européenne a ainsi consenti à des droits de douane de 15 % sur ses exportations à destination des États-Unis contre 10 % jusqu’à présent.
Si Ursula von der Leyen a évoqué un «bon accord», de son côté, Donald Trump a tenu à parler du «plus grand "deal" jamais passé». En France, pourtant, cet accord a du mal à être digéré. Dans un post sur X, le ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a ainsi déploré un accord déséquilibré qui risque d’apporter une «stabilité temporaire». Un avis loin d’être partagé par le ministre de l’Économie. Invité sur RTL, Eric Lombard a estimé que ce dernier est «le meilleur compromis possible pour notre économie» qui ne relève en aucun cas d’un «naufrage».
Les Américains comme premières victimes
Alors que le Premier ministre, François Bayrou, a évoqué dans un post sur X un «jour sombre» après l’annonce de ces nouveaux tarifs douaniers tout en déplorant que l’Europe « se résout à la soumission », Eric Lombard a tenu à relativiser. «Les États-Unis, c’est 8 % de nos exportations. L’impact est limité». Et d’ajouter : «On a des secteurs qui sont exceptés. On continue à négocier avec les Américains.»
Droits de douane : "On a trouvé le meilleur compromis possible pour notre économie"@Eric_R_Lombard invité de @VincentDEROSIER dans #RTLMatin pic.twitter.com/am8PYHzouD
— RTL France (@RTLFrance) July 30, 2025
Bien qu’il concède que cet accord, qui va permettre aux États-Unis de taxer à hauteur de 15 % les produits européens qui entrent sur son sol, est une «mauvaise nouvelle», le locataire de Bercy a estimé au micro de nos confrères que ce «deal» est «perdant-perdant». En effet, pour le ministre, ce sont bel et bien les consommateurs américains qui en seront les premières victimes. «C’est les Américains qui vont payer plus cher les produits. Et effectivement, il y aura un contre-coup. Ça va ralentir la croissance américaine et ça aura un impact chez nous», a-t-il expliqué.


















