
Donald Trump a décidément une vraie dent contre l’UE… En matière de commerce, surtout, où le président américain a jugé qu’elle a été créée «dans le but premier de prendre l'avantage sur les États-Unis», sur son réseau Truth Social, ajoutant que «ses puissantes barrières commerciales, ses taxes sur la TVA, ses pénalités ridicules pour les entreprises» ou encore «ses poursuites judiciaires injustes et injustifiées contre des entreprises américaines [...] ont conduit à un déficit commercial avec les États-Unis de plus de 250 000 000 de dollars par an». Un chiffre «inacceptable», selon lui, qui le pousse à augmenter drastiquement les droits de douane envers les pays de l’Union européenne.
«Je recommande d'imposer à l'Union européenne un droit de douane de 50 % à compter du 1er juin 2025», a-t-il partagé ce vendredi 23 mai, alors que les droits de douane appliqués aux produits européens s'élèvent actuellement à 12,5% en moyenne. Les 2,5% correspondent au niveau avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, auxquels se sont ajoutés 10% depuis début avril et l'annonce de ses droits de douane dits «réciproques», précise BFMTV.
Une pause de 90 jours qui prendrait fin sans négociations convaincantes
«Il n'y a pas de droit de douane si le produit est construit ou fabriqué aux États-Unis», a conclu Donald Trump dans un post qui a fait mouche. Le président des Etats-Unis revient donc à la charge après deux mois d'accalmie, alors qu’une pause de 90 jours sur les droits de douane au-delà de 10% avait été préférée. Mais pour le président américain, les «discussions avec eux (les Européens, ndlr) ne mènent nulle part» dans un temps consacré pourtant aux négociations entre les différents partis. La pause devait s’achever, en effet, en juillet.
Selon les données du représentant de la Maison Blanche au Commerce, le déficit commercial des États-Unis avec l'UE s'élevait à 235 milliards de dollars en 2024, données que conteste la Commission européenne, parlant de 150 milliards d'euros (environ 160 milliards de dollars) pour les seuls biens, et uniquement 50 milliards d'euros en y intégrant l'excédent commercial américain en termes de services. Avec une nouvelle taxe à 50%, c’est donc la double peine pour les pays de l’Union européenne.


















