
Et si l'on pouvait profiter d’un week-end de cinq jours ? Si cette idée semble, a priori, totalement utopique, pour le député apparenté aux Insoumis Aymeric Caron, elle est loin d’être irréaliste. Selon lui, «à terme», «la seule solution» serait la semaine de 15 heures. «Elle permettra d’émanciper réellement les citoyennes et citoyens», défend-il ce mercredi 10 décembre sur X, relançant un débat souvent porté par la gauche.
L’idée d’une réduction drastique du temps de travail n’est en effet pas nouvelle. Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, plaidait déjà en août dernier devant le Medef pour une baisse sectorielle du temps de travail afin de mieux le répartir, comme le rappelle Le Parisien. De son côté, le Nouveau Front populaire proposait dans son programme législatif le «rétablissement de la durée effective hebdomadaire du travail à 35 heures»; mais aussi de passer à 32 heures dans les métiers pénibles ou nocturnes, avec une extension progressive par négociation collective.
Une mesure inspirée de l’économiste John Maynard Keynes
Aymeric Caron défend cette vision depuis plusieurs années. Lors des universités d’été de son micro-parti Révolution écologique pour le vivant, il évoquait déjà un passage progressif à 20 heures, puis 15 heures par semaine, tout en soutenant des mesures comme le congé parental de cinq ans.
Oui absolument, la semaine de 15h sera à terme la seule solution, et elle permettra d’émanciper réellement les citoyennes et citoyens.
— Aymeric Caron (@CaronAymericoff) December 10, 2025
Pour les choqués, Keynes (pas un dangereux gauchiste) avait prédit que nous ne travaillerions plus que 15h en 2030, car cela suffirait à couvrir… https://t.co/qUTMxXMwkQ
Pour justifier son positionnement, le député cite John Maynard Keynes. L’économiste britannique, figure majeure du XXe siècle, estimait qu’en 2030, une semaine de 15 heures suffirait à répondre aux besoins et à produire les richesses nécessaires à la société. Selon Aymeric Caron, John Maynard Keynes n’était «pas un dangereux gauchiste» et «n’avait pas anticipé l’émergence mortifère du néolibéralisme et de son esprit de prédation sans limites», et sa réflexion reste pertinente pour imaginer l’avenir du travail.


















