
Invité sur LCI quelques heures après les annonces gouvernementales, ce mardi 15 juillet, Patrick Martin a jugé les mesures présentées par François Bayrou comme «lucides, courageuses et équilibrées». En effet, le président du Medef avait «une réelle crainte que l’Etat vienne rajouter des prélèvements obligatoires», avant le discours de François Bayrou. Le Premier ministre a déclaré ses différentes pistes budgétaires pour 2026, visant près de 44 milliards d’euros d’économies.
De nombreuses coupes budgétaires concernent notamment l'État et ses fonctionnaires. «Une mesure d’urgence», partage Patrick Martin qui voit dans la volonté du gouvernement de supprimer «3000 postes de fonctionnaires» prochainement, une «omerta» enfin rompue. Pour le président du Medef, cette mesure «n’est pas la mer à boire», bien qu'à ces 3000 postes supprimés, le gouvernement ajoute une autre mesure : celle de ne pas remplacer 1 fonctionnaire sur 3 partant à la retraite.
Patrick Martin en accord avec la suppression des deux jours fériés
Le «patron des patrons» a donc eu une réaction plutôt positive après les annonces gouvernementales bien qu’il avoue être «satisfait» plutôt qu’«enthousiasmé». Une de ses satisfactions porte sur la volonté du gouvernement de supprimer deux jours fériés, le lundi de Pâques ainsi que le 8 mai. «C’est une charge symbolique très forte, mais le message principal c’est qu’il faut travailler plus», juge Patrick Martin : «Il n’y a pas de miracle, il faut travailler plus, ne serait-ce qu’en s’alignant sur des systèmes de pays voisins.»
Soutenant ce mardi soir les mesures gouvernementales, lâchant même un «je dis bravo Bayrou», Patrick Martin espère de la continuité dans la politique française. Sans espérer que François Bayrou reste Premier ministre, il avoue «que le Medef a besoin de stabilité, sans penser à une tête précise», mais plutôt «sur l’angle choisi». Patrick Martin ajoute d’ailleurs des propositions de mesures pour «doper la croissance» : «Reprendre la trajectoire de suppression de la CVAE, impôt de production stupide qui nous disqualifie par rapport à beaucoup de concurrents, puis une mesure de relance du logement».


















