
Patrick Martin répète qu’il s’agit d’une bonne idée. Ce mardi matin, François Bayrou a affirmé que le redressement des finances publiques pourrait passer par l'instauration d'une TVA sociale. Celle-ci consiste en une réduction des cotisations patronales pour augmenter la TVA. Le Premier ministre souhaite que les partenaires sociaux «puissent s’emparer» de ce sujet car «le travail en France n'est pas récompensé comme il devrait l’être».
Interrogé sur le plateau de BFM TV, le patron du Medef, Patrick Martin, a expliqué que cette TVA sociale aurait trois gagnants : les entreprises en termes de compétitivité, les salariés car cela pourrait permettre d’augmenter les salaires nets, et l’État. En ce qui concerne ce dernier, Patrick Martin estime que «les résultats des entreprises s’amélioreront et payeraient plus d’impôts».
Des entreprises trop pénalisées
Par ailleurs, le patron du Medef a soutenu que cette TVA sociale existait déjà puisque «54 milliards d’euros de protection sociale sont financés par la TVA». «La CSG a été un transfert vers la fiscalité de la protection sociale», a-t-il ajouté. Selon lui, les entreprises «sont pénalisées car elles supportent trop de charges sociales», c’est pourquoi il est nécessaire de «recréer de la dynamique économique». «La TVA n'est pas le plus juste des impôts», a notamment commenté, sur BFM TV, Pierre Moscovici. «Sans doute faut-il des compensations si on agit là-dessus», a ajouté le premier président de la Cour des comptes.
La TVA sociale est «un impôt supplémentaire, déguisé, une façon de taper le pouvoir d’achat des Français», estime, quant à lui, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national. Même son de cloche du côté de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet : «le gouvernement et le patronat font systématiquement le choix du chômage». Enfin, le député LFI, Antoine Léaument, assure que la TVA est «l’impôt le plus injuste». «Ceux qui paient le plus la TVA, ce sont les plus pauvres et les classes moyennes», a poursuivi l’élu.

















