«Nous appelons l’ensemble des jeunes, des salarié·es, des retraité·es et des privé·es d’emploi à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre prochain partout en France.» L’appel est lancé ce jeudi 6 novembre par la CGT, la FSU et Solidaires. Après les débats sur la partie «recettes» du budget 2026, les députés ont entamé les négociations autour du budget de la Sécurité sociale. Après l’adoption d’une hausse de la CSG sur les revenus du capital, seront évoqués d’autres sujets cruciaux comme la suspension de la réforme des retraites, le gel des pensions ou encore les arrêts maladie.

C’est pour cette raison que les syndicats veulent maintenir la pression : «Le 2 décembre et après, c’est le moment où tout va se jouer», mettent en avant les trois organisations dans un communiqué, appelant à l’organisation d’assemblées générales afin de «décider des revendications à porter». La CGT, la FSU et Solidaires veulent «les intersyndicales les plus larges possible», car, rappellent-elles, elles ont déjà obtenu des victoires depuis le mois de septembre.

Quelles revendications des syndicats ?

Parmi elles, «l’abandon du vol de deux jours fériés», le «décalage de la réforme des retraites» ou encore contraindre le Premier ministre à «ne pas utiliser le 49.3». Toutefois, les organisations précisent dans leur communiqué que «sans mobilisation du monde du travail», le budget aura «des conséquences catastrophiques», que ce soit pour les travailleurs, travailleuses, le service public ou «l’avenir de notre pays».

Reste à savoir quelle sera la mobilisation. Lors de la dernière mobilisation du 2 octobre, la CGT avait comptabilisé plus de 600 000 manifestants en France, rappelle ICI. De son côté, le ministre de l’Intérieur en avait dénombré à peine 200 000. Parmi leurs revendications, les syndicats veulent «l'abrogation de la réforme des retraites» et «obtenir les moyens nécessaires pour les services publics».

La CGT, la FSU et Solidaires dénoncent aussi la suppression de 3 000 postes dans la Fonction publique, le gel des salaires de ses agents, la baisse générale des moyens dans les services publics, le doublement des franchises médicales, la limitation à quinze jours des arrêts maladie ou encore l’année blanche et le gel des pensions de retraite et de prestations sociales. Dans leur communiqué, les organisations déplorent enfin qu’«aucune réelle mesure de justice fiscale n’a été adoptée». Le mardi 2 décembre sera-t-il fortement perturbé ? Réponse dans moins d’un mois.