
Un mouvement qui se veut rapide, et surtout efficace. La CGT, la FO, la CFTC et l’UNSA, qui représentent ensemble une grande partie du personnel hospitalier, appellent les salariés à se réunir dès le 25 août pour riposter contre le plan d’économies pour 2026, présenté en juillet par François Bayrou, selon franceinfo. Un texte qui prévoit notamment des coupes que les syndicats ne jugent pas compatibles avec la mission de service public qui est celle de l’hôpital. Selon François Sallachas, membre du collectif inter-hôpitaux, interrogé par franceinfo, le «discours de rigueur générale» est très inquiétant pour les soignants. Avec un plan d’économie supplémentaire, la sous-dotation du système va s’aggraver, selon lui.
L’autre problème, selon le praticien, c’est la tarification à l’activité, le mode de financement des établissements, qui les pousse à gérer un hôpital public comme une entreprise. Une vision qui pour lui, programme le déficit, tout en imposant aux soignants de rester rentables. Enfin, le soignant pointe aussi du doigt le discours de l’exécutif qui culpabilise les patients, en les accusant d’abuser des urgences. Mais selon lui, si les urgences saturent, c’est qu’elles manquent de lits et de personnel, à cause d’une crise de recrutement majeure.
Un appel qui vise aussi les usagers
Cet appel à la mobilisation ne vise pas seulement le personnel hospitalier, il concerne aussi la population. «On a tous besoin de l’hôpital public», martèle François Sallachas. Selon lui, les coupes prévues par le plan d’économies du Premier ministre frapperont d’abord les patients, la qualité des soins qui leur seront prodigués, et leur sécurité. Sur la question du traitement des arrêts maladie par l’exécutif aussi, le soignant est très critique. Il réfute les chiffres avancés par la ministre de la Santé, selon lesquels la moitié des arrêts maladie de plus de 18 mois «n’étaient plus justifiés». Pour lui, «les contrôles faits n'ont pas montré qu'ils étaient injustifiés, mais mal libellés».
La rentrée s’annonce donc sous tension à l’AP-HP. Les assemblées générales du 25 août pourraient marquer le coup d’envoi d’une mobilisation durable, alors que le budget 2026 doit encore être débattu.
















