La justice a tranché. Gérard Depardieu a été condamné, ce mardi 13 mai à Paris, à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage du film Les Volets verts, réalisé par Jean Becker en 2021. L’acteur va faire appel de sa condamnation, annonce son avocat. Mais, ses ennuis judiciaires ne s’arrêtent pas là : selon une enquête récente de Mediapart, il fait également l’objet d’une procédure pour fraude fiscale aggravée et blanchiment. Il est soupçonné d’avoir établi une domiciliation fictive en Belgique dès 2013, dans le but d’échapper à l’impôt en France. Des allégations rejetées par son avocat, qui affirme que toutes les démarches ont été menées dans un cadre légal.

Pourtant, petit à petit, l’acteur semble se détacher de la France. «J'y serai toujours pour tourner, mais de moins en moins pour y vivre», confiait Gérard Depardieu dans une interview accordée au Nouvel Obs en février 2022. Il ajoutait notamment vouloir «mettre en vente [son] hôtel parisien et [ses] vignes». Pour autant, en vente depuis 2012, son hôtel particulier de Chambon - situé rue du Cherche-Midi, dans le VIe arrondissement de Paris - n’a toujours pas trouvé acquéreur. D’après Le Figaro immobilier, ce bijou architectural de près de 1 800 m² serait affiché à 50 millions d’euros.

Avant sa condamnation, Gérard Depardieu avait déjà entamé la vente de ses biens immobiliers en France

Dans ce même entretien de 2022, Gérard Depardieu mentionnait également vouloir se séparer de ses vignes. Certaines d’entre elles se situent au Château Tigné (Maine-et-Loire), propriété acquise par la célébrité en 1989. Il dispose également d’autres vignes dans plusieurs régions de France, notamment à Saint-Emilion, au château La Croix de Peyrolie. Grand amateur de vin, l’acteur s’est également associé à Bernard Magrez, homme d'affaires bordelais. Ils ont créé ensemble la société La Clé du Terroir, possédant plusieurs vignobles.

L’homme de 76 ans, né à Châteauroux dans l’Indre, a la triple nationalité - française, russe et émiratie - et souhaite également se séparer d’un de ses biens en Normandie. La construction de cette propriété est l’un des autres dossiers judiciaires auxquels il est confronté depuis plus de dix ans. L’antenne locale d’Actu.fr est revenue, le 6 mars, sur le débat que suscite depuis 2013 la villa de Gérard Depardieu à Trouville-sur-Mer. Depuis des années, les velléités immobilières de l’acteur ont suscité des débats sans fin et un bras de fer avec les associations locales qui ont tenté d’y mettre un terme. Finalement, les constructions auraient été mises en vente. Le Figaro immobilier a contacté un connaisseur du marché immobilier trouvillais pour obtenir une fourchette de prix : «Entre 1 et 1,4 million d’euros serait un prix acceptable, même s’il y a un million d’euros de travaux.»

Les amateurs de football avaient sûrement entendu parler de cette histoire. Près du centre-ville de Bougival (Les Yvelines), l’ancien joueur du PSG Neymar a résidé dans l’ancienne maison de Depardieu. Cette banlieue a vu passer plusieurs noms célèbres, dont celui de la star du cinéma, qui a vécu dans cette maison dans les années 1970. Pour l’heure, il n’est pas précisé s’il s’est séparé de ce bien.

Des propriétés à l’étranger qui font polémique

Déjà interrogé en 2020 sur ses propriétés, dans l’émission Sept à huit, Gérard Depardieu disait vouloir «tout vendre». Le nomade déclarait alors vouloir vivre sur «un vieux tôlier en bois» en Turquie. Il n’y a d’ailleurs pas que ces résidences françaises dont il s’est débarrassé. En 2013, Gérard Depardieu s’est installé dans la commune de Néchin, faisant alors l’acquisition de la villa «White Cloud», pour 1,2 million d’euros, d’après le média belge La Libre. Une très mauvaise affaire, puisque la maison aurait mis des années à se vendre, avec une moins-value importante. Secret des affaires oblige, le montant final n’a pas été divulgué ; l’offre minimale était «seulement» de 500 000 euros. L’acteur avait décidé de quitter la France pour protester contre la taxation sur les grandes fortunes que le président François Hollande envisageait de mettre en place.

L'acteur a également vécu en Russie, chez son ami, le directeur du Fonds d’archives cinématographiques russes, Nikolaï Borodatchev. L’adresse ? Rue de la Démocratie. Toutefois, il n’était pas propriétaire de l’appartement. En 2013, selon l’agence de presse russe Ria Novosti - depuis interdite dans l’Union européenne et accusée de diffuser de la propagande pro-Kremlin - l’acteur disait vouloir construire une maison en bois sur un terrain de 1 700 m² préalablement acheté, rapportait BFMTV en 2013. Le «citoyen du monde» rappelait au Nouvel Obs en 2022 : «Ma vie se déroule le plus souvent en Méditerranée. J’ai deux bateaux pour la pêche au gros, l’un à Dubaï et l’autre […] dans lequel j’ai fait aménager un appartement à Istanbul».