Coup de théâtre dans la mort du PDG de Mango. La police espagnole relance l’enquête autour du décès d’Isak Andic, survenu en décembre 2024. D’abord présentée comme un accident — une chute dans un ravin lors d’une randonnée familiale en Catalogne — la piste criminelle est désormais privilégiée. Le fils du défunt, Jonathan Andic, est aujourd’hui considéré comme suspect. Seul présent aux côtés de son père au moment du drame, Jonathan aurait livré un témoignage jugé incohérent.

Selon El País ce vendredi 17 octobre, «le témoin s’est contredit, a laissé des zones grises et décrit des événements qui ne pouvaient correspondre» aux constatations des enquêteurs catalans. Estefania Knuth, partenaire d’Isak Andic, a par ailleurs évoqué «les mauvaises relations entre le père et le fils». D’après le journal espagnol La Vanguardia, Jonathan Andic est passé du statut de témoin à celui de suspect dès septembre. Son téléphone portable fait l’objet d’analyses, d’autant plus qu’il en aurait changé peu après la mort de son père — tandis que celui de ce dernier avait été vidé de son contenu peu avant le drame.

La famille convaincue de l'innocence de Jonathan Andic

De son côté, la famille, par l’intermédiaire d’un porte-parole, affirme avoir «confiance dans la fin la plus proche de cette procédure et dans la démonstration de l’innocence de Jonathan Andic», selon El País. Décédé à 71 ans, Isak Andic, né à Istanbul, avait émigré en Espagne à l’adolescence. En 1984, il fonde Mango, qu’il transformera en un groupe international du prêt-à-porter, fort de près de 2 800 magasins dans le monde.