Constatant que l’éducation était un sujet plutôt délaissé par ses concurrents, hormis la revalorisation des salaires des enseignants, Emmanuel Macron en a fait l’un des thèmes prioritaires de son entrée (tardive) en campagne. Avec un axe clair: rapprocher l’école des entreprises, en engageant en particulier une grande réforme du lycée professionnel. De même veut-il, au collège, sanctuariser une demi-journée par semaine tournée vers les métiers. Fort bien. Mais les maux dont souffre notre système éducatif sont massifs et exigeraient de tout rénover, du sol au plafond. Voici trois thèmes qui devraient être au cœur des préoccupations.

Revaloriser le métier et les salaires

C’est un secret de Polichinelle: le niveau de recrutement des profs a terriblement baissé dans les disciplines scientifiques. Entre 2010 et 2020, le nombre d’étudiants au Capes de mathématiques est passé de 2771 à 1946. Faute de postulants, l’Education nationale a dû réduire le niveau de ses attentes au concours (la moyenne était de 8 sur 20 en 2020), recrutant à qui mieux mieux pour faire le plein des postes à pourvoir.

La solution? Redonner de l’attractivité aux carrières en revalorisant les salaires. «Le Grenelle de l’éducation a fait un premier pas en ce sens, mais la question des augmentations demeure et mérite toute l’attention des candidats», explique Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale). Avec un effectif de 859000 enseignants, les montants à budgéter sont considérables. La plupart des candidats sont prêts à aligner les milliards, sans détailler où ils les trouvent.

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