
Les débats autour du budget 2026 continuent dans l'hémicycle. Mercredi 5 novembre, les députés ont entamé le deuxième jour d'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), rapporte France Info. Dans une atmosphère très tendue, les députés RN, ciottistes, insoumis et communistes ont voté en faveur de la suppression de l'article liminaire du projet de loi. Cet article correspond au tableau obligatoire des prévisions de dépenses et recettes de la Sécu pour 2025 et 2026. Les socialistes souhaitaient le maintien de l'article liminaire, les écologistes ont préféré s'abstenir.
Lors de l'ouverture des débats, la ministre de la Santé Stéphanie Rist a demandé un «effort collectif» à l'hémicycle. D'après la Cour des comptes, le déficit de la Sécu atteint 23 milliards d'euros en 2025. Le gouvernement projette de réduire ce déficit à 17,5 milliards en 2026. Mais la méthode est loin de faire l'unanimité : à gauche, le projet de loi est qualifié de «musée des horreurs», quant au RN il fustige un «copier-coller mal fagoté» des propositions de François Bayrou.
«Nous pouvons y arriver si tout le monde veut y arriver»
Mardi 4 novembre, Amélie de Montchalin semblait optimiste sur la direction prise par les discussions sur le budget de la Sécurité sociale. «Nous voyons émerger des compromis possibles», a affirmé la ministre des Comptes publics. «Nous serons très ouverts pour accompagner les mesures justes, proportionnées et efficaces», détaille la ministre. D'après elle, «à la fin, nous pouvons y arriver si tout le monde veut y arriver».
Toutes les formations politiques ne sont pas aussi confiantes. Le RN par exemple se dit prêt à lancer une commission d'enquête sur la Sécurité sociale. «Il faut contrôler les dépenses et les recettes, mais il faut aussi, et il est grand temps de le faire, contrôler les flux financiers et la gestion interne de la Sécurité sociale. Cela n'a jamais été fait», a tancé Joëlle Mélin, à l'Assemblée, élue RN des Bouches-du-Rhône.


















