
Alors que les socialistes ont fait de la suspension de la réforme des retraites une ligne rouge, Marc Ferracci a exprimé son opposition à cette option. Pour l’ancien ministre de l'Industrie et de l'Energie, il faut «remettre la focale sur d'autres enjeux». «Ma préoccupation, c'est qu'on ne défasse pas la politique de l'offre» menée ces dernières années, a déclaré, ce lundi 13 octobre sur BFM Business, celui qui fera son retour à l'Assemblée nationale en tant que député, ce mardi, à l’occasion de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.
Economiste de formation, Marc Ferracci a participé à l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron en 2017, aux côtés de Philippe Aghion, récemment récompensé par le prix Nobel d’Economie. «Par principe, quand on négocie de bonne foi, il ne faut pas avoir trop de lignes rouges, parce que sinon ça veut dire qu’on ne veut pas que la négociation aboutisse. Maintenant, si on veut être cohérents avec les enjeux du pays, (…) on a besoin de créer des richesses, et pour créer des richesses, il faut augmenter le taux d’emploi», a-t-il soutenu.
«Un signal négatif» envoyé aux marchés financiers et aux investisseurs
La France affiche un taux d’emploi «plus faible que celui de la plupart de nos voisins», a-t-il souligné. La réforme des retraites «a d’abord pour effet d’augmenter le taux d’emploi», a insisté Marc Ferracci. L’ancien ministre s’inquiète également de l’impact qu’un tel recul pourrait avoir sur les marchés financiers et auprès des investisseurs, redoutant «un signal négatif». Plutôt que de revenir sur la réforme des retraites, il plaide pour des compromis avec les oppositions sur le terrain du pouvoir d’achat.
Il évoque notamment une baisse de la CSG, une proposition portée par les députés socialistes. «J’insiste sur les mesures de pouvoir d’achat. Pourquoi on n’y va pas à fond sur ce sujet ?», a-t-il lancé, se disant par ailleurs favorable à l’introduction de mesures de «justice fiscale» dans le prochain budget.



















