
Lors de son déplacement à la BA 116 de Luxeuil, le 18 mars dernier, Emmanuel Macron n’avait pas caché ses ambitions : il souhaite faire du site de Haute-Saône une base clé de la défense française. Des investissements «massifs» seront ainsi engagés pour permettre l’accueil de nouveaux équipements stratégiques. D’ici à 2036, la base aérienne attend l’arrivée de deux escadrons de Rafale de dernière génération et du missile nucléaire ASN4G.
Pour préparer l’arrivée du fleuron de l’aviation française et l’arme atomique, le site de Luxeuil-Saint-Sauveur fera l’objet d’une vaste transformation, portée par un investissement de 1,5 milliard d’euros, rapporte Le Parisien. Cette restructuration s’accompagnera d’un doublement des effectifs : d’ici 2036, la BA 116 comptera 2 000 personnes, ainsi que leurs familles. Actuellement, la base abrite une vingtaine de Mirage 2000-5, affectés à la défense aérienne. Le colonel Roux, commandant du site, souligne auprès de nos confrères l’intensité de l’activité quotidienne : «Pour l’instant, nous sommes focalisés sur cette mission première. Nous avons 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 des pilotes et des mécaniciens qui dorment à côté de leurs avions et qui sont prêts à décoller pour intercepter tous types d’aéronefs.»
Entre 40 et 50 Rafale Standard F5
Les missions de surveillance et de défense menées depuis la BA 116 de Luxeuil vont progressivement monter en puissance avec l’arrivée du Rafale Standard F5, la toute dernière version développée par Dassault Aviation. «Nous aurons entre 40 et 50 appareils de ce type à la fin de la prochaine décennie», précise le colonel Roux. Les premières livraisons sont attendues en 2032, suivies d’une année complète de formation sur ces avions de dernière génération. Le premier escadron devrait être opérationnel en 2033, et le second en 2036.
Grâce à ce nouvel appareil de combat, les forces aériennes françaises pourront embarquer le futur missile nucléaire hypersonique ASN4G, capable d’atteindre sept fois la vitesse du son. Ce missile marque le grand retour de la dissuasion nucléaire en Haute-Saône.


















