
Jeudi 6 novembre, à l’occasion de la présentation des moyens de l’armée de l’Air à Évreux, le général Jérôme Bellanger a plaidé pour une augmentation du format de l’aviation de chasse française, selon BFM. Actuellement, l’armée de l’Air comprend 185 avions de chasse. «Quand je fais le compte, avec la formation, l'expérimentation, j'ai besoin de 230 avions de combat», a-t-il affirmé devant des journalistes. Pour cela, il propose de «démutualiser nos contrats», car selon lui, l’armée de l’Air est sollicitée au-delà de ses capacités.
Et pour cause, les Rafale français sont souvent pris par d’autres missions, notamment des missions dans le ciel polonais où des appareils ont été envoyés en réaction aux violations de l’espace aérien polonais par des drones russes. De ce fait, les Rafale sont surutilisés pour pallier le manque d’avions, et s’usent prématurément.
Entre ambitions et réalités budgétaires
Mais ce besoin d’avions n’est pas nouveau. Début 2025, l’ex-ministre des Armées et désormais Premier ministre Sébastien Lecornu avait aussi parlé de la nécessité d’acheter de nouveaux avions, notamment 30 Rafale supplémentaires, dont 20 pour l'armée de l'Air et 10 dans la Marine. D’ailleurs, le budget des armées 2026 compte une augmentation de 13% mais pas de commandes supplémentaires de Rafale. Selon la ministre des Armées Catherine Vautrin, la loi de programmation militaire 2024-2030 devrait être actualisée «d’ici la fin de l’automne».
Lors de son intervention à Évreux, le général Bellanger a d’ailleurs aussi parlé des besoins de l’armée de l’Air et de l’Espace en missiles pour détruire les radars de défense aérienne ennemis, mais aussi d’une discussion sur l’acquisition d’un «missile aérobalistique», comme le Silver Sparrow, très utilisé contre l'Iran par l'aviation israélienne.


















