
Une nouvelle étape du procès s’est ouverte dans l’affaire du crash du vol AF447 Rio-Paris, pour une durée de deux mois, selon Air Journal, et elle marque une étape décisive dans l’un des dossiers les plus marquants de l’aviation française. Le 1er juin 2009, l’Airbus A330 affrété par Air France a sombré dans l’Atlantique pendant sa traversée, provoquant la mort de 228 personnes, de 33 nationalités différentes. La cause : les sondes de vitesses Pitot ont givré brutalement alors que l’avion traversait une zone de turbulence.
Devant cette nouvelle étape du procès, Airbus et Air France ont réaffirmé leur position, devant les 250 parties civiles constituées en appel. Les débats se concentrent sur la formation des équipages, et les failles connues dans ces sondes.
Formation des pilotes et responsabilité
D'un côté, AirFrance est accusé de ne pas avoir formé ses pilotes suffisamment au cas de givrage des sondes, qui servent à mesurer la vitesse de l'avion. La compagnie est aussi accusée de ne pas avoir assez communiqué avec ses équipages pour leur fournir toutes les informations nécessaires. Pour se défendre, Pascal Weil, représentant d’Air France, a expliqué que la formation en haute altitude n’avait pas été réalisée «au regard des informations qui étaient portées» à leur connaissance.
Le constructeur Airbus est, lui, accusé d’avoir sous-estimé les défaillances des sondes anémométriques, dont le givrage est l’origine du drame. Le constructeur est aussi accusé d’avoir tardé à alerter les compagnies aériennes concernées. Pour les familles des victimes, cette audience sera peut-être la dernière, car ce jugement, attendu pour le début de l’année prochaine, pourrait bien clore l’une des plus grandes catastrophes aériennes.

















