S’enrichir en investissant dans les monnaies virtuelles ? A en croire les nombreux sites de conseils d’achat, ce serait un jeu d’enfant, tant le secteur est aujourd’hui porteur. Il est vrai que, sur cinq ans, le bitcoin (dont le cours a encore été récemment dopé par le «halving», opération intervenant tous les quatre ans et qui vise à réduire le nombre de nouveaux bitcoins créés) affiche 1 600% de hausse.
Mais il ne faut pas oublier les phases de baisse : – 70% sur l’année 2022, –15% en janvier et mars 2024… Autant dire que, vu la volatilité de ce type d’actif, on n’y gagne pas à chaque fois. Vers quelles plateformes d’achat vous tourner pour éviter les escrocs ? On vous explique comment sélectionner votre crypto et sécuriser votre portefeuille. Voici ce qu’il faut savoir de ce marché hyperspéculatif pour maximiser les chances de gains.
Des plateformes d’achat pour tous les types d’investisseurs
Choisir un site dédié à l’achat (et à la revente) de cryptomonnaies est la première chose à faire. Les entourloupes n’étant pas rares, cantonnez-vous à la poignée de courtiers dont la sécurité des transactions est reconnue, comme Binance, Kraken ou Bitpanda si vous êtes un boursicoteur expérimenté, ou bien Coinbase, Coinhouse ou Paymium, aux frais de courtage plus élevés, mais dotés d’une interface plus agréable et intuitive.
Il y a encore plus simple : passer par une agence physique, comme celle de Coinhouse à Paris, du Comptoir des cybermonnaies à Bordeaux ou de Bitcoin Avenue à Caen. Dernière solution, envisageable depuis le début 2022.
Le bitcoin n’est pas la seule crypto dans laquelle investir
Le processus d’achat est classique : après avoir ouvert un compte sur une plateforme, il suffit d’y déposer de l’argent, via sa carte de paiement ou un virement bancaire, puis de cliquer sur la monnaie virtuelle désirée (la mise minimale est de quelques dizaines d’euros). Le bitcoin est la première à mettre en portefeuille, mais d’autres sont très prometteuses à moyen terme (de 3 à 5 ans), comme ethereum ou solana. Le plus prudent étant d’investir régulièrement, par exemple chaque trimestre, à hauteur de 50% de sa mise sur le bitcoin, puis en répartissant le solde sur trois ou quatre autres cryptomonnaies.
Mieux vaut rapatrier vos fonds sur un portefeuille déconnecté du réseau Internet
L’univers des monnaies virtuelles est encore fragile et truffé d’escrocs qui tentent de profiter des failles du système. Près de 1,57 milliard d’euros ont été dérobés par des pirates en 2023. Le risque de vol est infime avec les plateformes que nous vous recommandons, mais si vous misez gros, il est plus sûr de rapatrier vos fonds sur un portefeuille déconnecté d’Internet (on parle de stockage «à froid»), comme celui de Ledger ou de Trezor : leur clé USB permet de mettre à l’abri les codes d’accès de vos cryptomonnaies. Un outil fiable à 100%, à condition de ne pas égarer le mot de passe (constitué de 12 mots), sinon votre argent sera perdu à tout jamais…
Quels frais quand on investit dans les cryptomonnaies ?
Alimentez votre compte par virement bancaire plutôt que par carte de paiement. Toute transaction engendre des frais. Ceux prélevés à l’achat ou à la vente d’une cryptomonnaie varient de 0,10% (Binance) à 0,50% (Coinbase). Comptez aussi les frais de dépôt et de retrait d’argent, souvent bien plus doux si l’opération se fait par virement bancaire (5 euros maximum) plutôt que par carte de paiement (de 1 à 4% du montant transféré). Les impôts ? Rien à payer tant que les échanges se font entre cryptomonnaies, mais dès lors que l’on récupère des euros, la plus-value à déclarer est taxée à 30% (dont 17,2% de cotisations sociales), sauf pour les ventes inférieures à 305 euros par an, qui ne sont pas imposées.
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