
Sommaire
- Design : une fabrication sérieuse, compacte et bien pensée (4/5)
- Prise en main et fonctionnalités : simple et polyvalente, pour une découverte en douceur (4/5)
- Résultats en tasse : de bons résultats sans trop d’efforts (4/5)
- Entretien & réparabilité : une machine faite pour durer, assez simple à entretenir (4,5/5)
- Les deux meilleures alternatives à la De'Longhi Dedica Arte
- Conclusion
Il n’y a pas que la Magnifica dans la vie ! Si la popularité de De'Longhi tient beaucoup à sa ligne de machines à grains automatiques, le constructeur compte des machines expresso manuelles qui valent le coup d'œil. C’est le cas des Dedica, une série évidemment plus épurée que sa cousine, mais disposant des atouts nécessaires pour faire un bon café.
Depuis bien des années, la série De'Longhi Dedica a acquis les faveurs des apprentis baristas pour ses multiples qualités. Pour moins de 250 €, on pourrait s’offrir une machine expresso au design soigné, compacte, performante, facile à entretenir et agréable d’utilisation. Et pour qui voudrait encore plus de simplicité, la machine accepte aussi les dosettes ESE. Que demande le peuple ?
Pas question d’ignorer plus longtemps un potentiel incontournable. Il est temps pour la Dedica Arte de faire ses preuves entre nos mains… et dans nos tasses.
Design : une fabrication sérieuse, compacte et bien pensée (4/5)
La Dedica se fait remarquer dès la sortie du carton, non pas par un choix de design outrancier ou atypique, au contraire, mais par sa conception pragmatique et compacte. C’est tout à son honneur. Avec seulement 15,5 cm de largeur, 34 cm de profondeur et 31 cm de hauteur environ, la machine d’entrée de gamme de De'Longhi se fait aussi discrète qu’une machine à dosette, voire plus que certains modèles. Aucun problème pour lui trouver une place dans une petite cuisine ou sur un petit meuble dédié.

En dépit de son gabarit réduit, la machine reste fonctionnelle. L’accès au réservoir d’eau de 1,1 L se fait par l’arrière (ce qui induit un peu de place en hauteur et le côté pour l’extraire), quand bien même, le retirer et le remettre en place ne demande aucun effort particulier. À l’intérieur se trouve un emplacement pour y loger un filtre adoucisseur, ce qui n’est pas aussi commun qu’on pourrait le penser. Une autre bonne surprise nous attend à l’avant de la machine, puisqu’on y trouve un repose tasse amovible. Simple mais bien pensé, on peut glisser deux petites tasses ou un grand mug sous le groupe.

La bonne surprise se poursuit du côté des accessoires avec un porte-filtre de 51 mm, deux filtres pressurisés (1 et 2 tasses), un filtre pour dosette ESE, un pichet à lait, une cuillère doseuse, un outil de nettoyage pour la buse et un tamper inclus Il ne manquerait qu’un bac à marc pour boucler la boucle, mais il est très rare de le voir fourni. Notez que le modèle Dedica Style se distingue de la version Arte que nous avons eue en test par un accessoire combo tamper/cuillère en plastique.

Et la qualité de fabrication dans tout ça ? Et bien là aussi, il faut admettre que la Dedica Arte est plutôt réussie. La structure de la machine et quelques composants reposent sur de l’acier (inoxydable, peint dans certaines déclinaisons colorées comme celle de notre test, ou poli). Certaines parties en plastique (base, réservoir, bac…) héritent quant à elles de finitions relativement grossières, mais rien qui ne montre une faiblesse particulière. Seul le clapet du réservoir craque un peu quand on le manipule. Malgré un positionnement d’entrée de gamme, on est face à une machine assez sérieuse.
Prise en main et fonctionnalités : simple et polyvalente, pour une découverte en douceur (4/5)
En un sens, la série Dedica Style/Arte s’approche comme une machine automatique conventionnelle. Si on exclut le bouton de mise/hors tension et la manette latérale pour enclencher la buse vapeur, tout se passe via le panneau de la machine bien visible en façade. Trois boutons avec chacun une LED intégrée sont là pour tout contrôler. Les indications sont un minimum parlantes pour s’en tenir au fonctionnement rudimentaire de la machine.

Puisqu’il s’agit d’une machine expresso à percolateur, l’utilisateur doit quand même y mettre du sien. Certains y verront un inconvénient, d’autres l’avantage de pouvoir s’initier en douceur, expérimenter sans se perdre sous une montagne d'indicateurs. Après une purge complète et le choix de la dureté de l’eau utilisée, la machine est prête pour la première préparation. On choisit son filtre, on verse le café moulu, on forme une galette, on verrouille le porte-filtre et on appuie sur le bouton correspondant pour voir le divin breuvage couler. Avec les filtres pressurisés fournis, le tassage nécessite peu de pression, simplement de quoi former une galette homogène (un petit détrompeur indique l’épaisseur recommandée qu’elle doit atteindre). La fixation du porte-filtre est en revanche une opération à effectuer à deux mains, car il faut maintenir la machine en place.

La Dedica a des arguments pour les pressés du matin. Elle ne requiert que 32 secondes pour être prête à l’emploi, et revient en température en quelques secondes après la préparation d’un café. Autant dire qu’il n’y a pas vraiment de temps d’attente, le thermoblock fait bien son travail. Qui plus est, la machine accueille les dosettes ESE, on peut donc s’épargner une bonne partie du procédé. On apprécie aussi la partie supérieure de la machine, qui fait office de chauffe tasse “passive” grâce à la chaleur produite par le thermoblock. Point de salut pour la préparation du lait en revanche, tout se fait à la main et au jugé. Dans ce cas, après usage, il faut attendre un certain temps avant que la machine soit à nouveau utilisable pour un café.

La Dedica est assez simple et s’adresse aux débutants. On y trouve néanmoins quelques petits réglages avancés. Il est possible d’ajuster la température d’extraction sur 3 niveaux, le temps d’extraction pour un simple et un double expresso, et le temps de mise en veille (9 min, 30 min, 3 h) par des combinaisons de boutons : c’est là que la notice sera bien utile. Rien de révolutionnaire, mais bon à prendre. Côté bruit, la Dedica Arte n’est pas aussi silencieuse qu’on l’espérait, la faute à des vibrations assez audibles produites lors du pompage de l’eau.

On mesure environ 62/64 dB (A) en début de préparation, pour finir entre 56/54 dB (A) respectivement à 1 m et 50 cm, ce qui est plutôt correct. Pas de quoi gêner une conversation donc, mais vous pourrez déranger quelqu’un qui dort à proximité de la cuisine. Inévitablement, l’intensité du bruit bondit lorsqu’on utilise la buse, puisqu’on atteint 76 dB (A) environ à 1 m. Pour conclure sur la consommation, la machine s’avère peu gourmande. Elle consomme environ 0,035 kWh pour une utilisation quotidienne moyenne pour deux personnes. En tension, en attente de la prochaine action de l’utilisation, la machine requiert 0,2 W, et 0,1 W une fois en veille.
Résultats en tasse : de bons résultats sans trop d’efforts (4/5)
La De'Longhi Dedica suit la vision des machines à percolateur manuelles “traditionnelles”. De petites automatisations/aides supplémentaires sont présentes par rapport aux modèles les plus rudimentaires (entre autres avec les filtres pressurisés), pour autant le résultat en tasse n’est pas garanti. Il dépend de l’expérience et de la rigueur de l’utilisateur, qui s’acquièrent au fil du temps, des expérimentations… et c’est attendu. Le véritable enjeu est de savoir si la machine remplit son rôle lorsqu’elle intervient dans la réalisation de l’expresso.

Et on peut dire que la Dedica Arte a les prérequis pour offrir une bonne expérience de dégustation : pression d’au moins 9 bars, température d’extraction proche des 90 °C, respect des quantités en tasse… la Dedica nous permet d’être dans les clous. Selon la nature du grain utilisé pour la mouture, un ajustement de la température n’est pas exclu, et selon les goûts, on devra aussi prolonger le temps d’extraction par rapport à celui proposé par défaut. À noter que les filtres pressurisés ont tendance à créer une mousse épaisse plutôt qu’une véritable crema, surtout si la mouture est vraiment trop fine. Rien d’anormal, mais c’est une information importante à connaître.
Après quelques efforts et ajustements, le résultat révèle bien les spécificités du café utilisé. Le résultat avec les dosettes ESE est quant à lui honnête. On est sans surprise un cran en dessous de ce que l’on peut obtenir avec du café moulu, mais c’est une solution d’appoint pour les moins aventureux.

La raison d’être de la Dedica Arte est sa buse, plus à même de proposer une mousse de lait onctueuse, pas trop épaisse pour faire de bons latte et cappuccino, et pour les plus patients, s’essayer au latte art. Sur ce point aussi, la promesse est tenue. Une fois le coup de main pris, la dégustation est bien plus convaincante que ce que propose la version Style, plus grossière dans la texture de la mousse de lait.
Entretien & réparabilité : une machine faite pour durer, assez simple à entretenir (4,5/5)
Café moulu, gouttes… l’utilisation d’une machine manuelle laisse d’inévitables traces autour de la machine. Le rite de confection d’un expresso comprend aussi sa part d’entretien : vider le porte-filtre du marc de café, passer un coup de chiffon pour se débarrasser de potentielles traces de café sur la douchette, du dépôt de lait au niveau de la buse. Basculer sur les dosettes ESE simplifie assez nettement cette partie. Les quelques gouttes qui chutent après la réalisation du café sont réceptionnées par un bac simple à détacher et à entretenir, un petit détrompeur flottant signalant le trop-plein. Il est néanmoins nécessaire de s’en débarrasser si l’on souhaite placer une grande tasse : à la place, un fond en plastique amovible à nettoyer à chaque utilisation.

L’inévitable opération de détartrage est indiquée par la machine au bout d’un certain nombre de cafés réalisés, dépendant du paramètre de dureté de l’eau sélectionné. Pas de backflush comme sur certaines machines du genre, le processus est assisté sur la Dedica. Sortir la notice est indispensable pour bien respecter la marche à suivre. Pour pérenniser le bon fonctionnement de la machine et le résultat en tasse, d’autres éléments nécessitent un nettoyage de temps de temps : les filtres, notamment ceux pressurisés à cause de leur double fond, le porte-filtre et, si l’on est peu précautionneux, la douchette. Tout est accessible facilement à la main ou avec un simple outil.

La conception plutôt rudimentaire de la Dedica est justement sa force, pour l’entretien comme pour la réparabilité. Son historique, sa popularité, sont également un plus puisqu’on trouve sans difficulté une grande variété de pièces détachées et pas mal d’éléments alternatifs pour personnaliser son expérience d’utilisation. Et pour ceux qui n’ont pas peur de mettre la main dans le cambouis, la Toile ne manque pas d'astuces et de tutoriels pour expliquer certaines réparations une fois la garantie expirée.
Les deux meilleures alternatives à la De'Longhi Dedica Arte
De'Longhi Dedica Style
En toute logique, l’alternative directe à la Dedica Arte est sa déclinaison la plus abordable, la Dedica Style. Pour quelques dizaines d’euros en moins, cette version offre la même prestation que la Dedica Arte pour la confection du café. Hormis deux accessoires fusionnés en un, la différence se situe uniquement dans la buse vapeur, parfaitement fonctionnelle mais plus grossière dans le résultat qu’elle propose sur la mousse de lait.
Philips Baristina
L’approche de la Baristina est aussi intéressante qu’inédite : simplifier autant que possible la prise en main d’une machine à percolateur, qui passe par plusieurs points de conception astucieux et l’intégration d’un bac/broyeur à grains. Très particulière sur le marché, elle présente aussi des limites en matière d’évolutivité, de réparabilité, et elle laisse évidemment moins la place à l’expérimentation.
- Lire notre test complet de la Philips Baristina
Conclusion
Dans un format particulièrement compact, fiable et bien pensé, la De'Longhi Dedica Arte fait honneur à sa réputation. Cette machine à percolateur manuelle limite les possibilités d’erreur sans imposer un cadre trop strict, tout en offrant le nécessaire pour obtenir un résultat de bonne qualité. Elle est tout indiquée pour s’initier tranquillement à la réalisation de l’expresso (et au latte art, ne l’oublions pas) sans casser la tirelire, avant d’investir bien plus tard dans une machine d’initié pour sublimer l’expérience. Et pour les matins difficiles, la solution de la dosette ESE reste envisageable. Un incontournable du genre, à n’en point douter.
Note de la rédaction : 4,1/5
- Design : 4/5
- Prise en main : 4/5
- Résultats en tasse : 4/5
- Entretien & réparabilité : 4,5/5
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